Houra !

Bien que j'aurais pu me réjouir de l'échec de Paris quant à son invitation de sportifs chimiquement modifiés et autres sponsors de la bande à Coca pour 2012, ce n'est pas cela qui me remet le sourire aux lèvres après une dure matinée.

Il est évident que l'informatique est aujourd’hui au coeur du fonctionnement de tous les secteurs industriels et économiques, et surtout qu’elle est devenue le vecteur unique de l’information et de la communication, donc du pouvoir et de l’indépendance. En Europe la quasi-totalité des ordinateurs est basée sur des logiciels dont le fonctionnement interne nous est complètement inconnu et qui sont fabriqués par une minuscule poignée d’énormes entreprises américaines. Ces entreprises ont pu acquérir leur domination à une époque où les brevets sur les logiciels n’existaient pas, et ont réussi à maintenir cette domination en imposant cette brevetabilité aux États-Unis. Pour des raisons évidentes, ces entreprises aimeraient que leurs innombrables brevets puissent être valables aussi en Europe. Aidées par quelques cabinets d’avocats en propriété intellectuelle et des moyens financiers et de lobbying surpuissants, elles font pression sur la classe politique européenne pour y imposer la brevetabilité des logiciels. (source : Framasoft)

Après l'adoption en première lecture de la directive pour les brevets logiciels par le Conseil des Ministres au mois de Mars, le monde des logiciels libres en Europe a tremblé. En effet cette directive permettrait par exemple, pour simplifier, à Microsoft de breveter le concept du "double clic" et de réclamer de l'argent à tout éditeur de logiciel qui voudrait utiliser cette interaction. Le monde des logiciels libres n'aurait pas été en mesure de financer leur diffusion puisqu'ils ne rentrent à aucun moment dans une logique de rentabilité, mais prônent la libre circulation, l'ouverture et l'égalité face aux logiciels et à l'information en général.

Aujourd'hui se tenait le vote en deuxième lecture pour les brevets logiciels. C'est un vote historique qui vient d'être rendu au Parlement européen : les eurodéputés l'ont rejetté. On a vu fleurir de très nombreuses initiatives en particulier dans les écoles, universités et centres de recherches qui ont ponctuellement réussi à toucher aussi bien le grand public que les grands médias. On peut aussi saluer les papas de Linux, PHP et MySQL ou Michel Rocard et Bernard Carayon qui avaient accusé la future directive européenne sur les brevets logiciels d’être "trompeuse, dangereuse et démocratiquement illégitime".

Ce qui a fait s'affronter depuis plus 4 ans les groupes industriels (Siemens, Nokia, Microsoft...) d'une part et les défenseurs de la culture libre d'autre part va définitivement être enterré. La mobilisation a porté ses fruits, c'est un bel exemple pour les moult fatalistes qui nous entourrent.

Commentaires

1. Le mercredi, juillet 6 2005, 15:10 par Filou
Yes on en parlait ce matin avec mes collegues et nous aussi avons pouss un gros OUF! de soulagement...
2. Le mercredi, juillet 6 2005, 15:10 par R1
ba moi gt pas au courant de tt ca ms je pousse aussi mon ouf de soulagement. Il fo avoue ke les triple, quadruple voir quintuple clic, n'auraient pas ete tres pratik ( mm si c plus complike ke ca) lol. Seul pti bemol pr ton bonheur de ne pas accueillir les JO. Enfin c pas grave ms moi ca m'a vraiment fait chier.
3. Le mercredi, juillet 6 2005, 15:10 par cudjoe
mort de rire :) tu sais on pourrait imaginer un systme bases de gestes, par exemple tu ferais un tour autour de l'icone pour l'ouvrir... pour les JO, ca te fera une occasion d'aller Londres !
4. Le mercredi, juillet 6 2005, 15:10 par R1
Putain ta tro raison. Jve creer un logiciel ou il fodra faire le tour pr ouvrir les docs et alle le breveter direct. Jve me faire tro de tunes. Ts ce ki me mank c une idee....et oci kelke competence en programmation ms bon ca devrai pas poser tro de pb Encore dsl de pas etre passe kan tu y etais ms j'ave pas de carte d'identite dc ct pas possible.