Laisse moi tout savoir sur toi
jeudi, janvier 14 2010
Je reprends un billet de Tristan, dont l'analogie finale m'a parue vraiment pertinente.
Il y a un accord implicite entre Google, Facebook, Yahoo et chacun de nous. C'est : "Laisse moi tout savoir sur toi, et je te laisse utiliser mes services gratuitement".
Tristan explique les problèmes qui en découlent :
cet accord est implicite
La plupart des gens ne réalisent pas comment tout cela fonctionne. Ils pensent que c'est gratuit, que c'est une aubaine, qu'on reçoit sans donner.
cet accord est déséquilibré
Il n'y a pas de prix qu'on peut discuter, comparer avec d'autres. Les utilisateurs — sous prétexte qu'il n'y a pas d'argent qui sort de leurs poches — pensent que c'est une bonne affaire. Ils ne réalisent pas que leurs données personnelles, leur vie privée, vaut infiniment mieux qu'un peu de temps CPU issu d'un datacenter.
Ca rappelle un peu la conquête de l'Amérique, où les colons échangeaient des terres contre quelques verroteries à des indigènes. L'image [...] évoque bien ce marché de dupes, où une des deux parties ignore tout des règles et se fait donc dépouiller d'un bien très précieux qu'elle ne récupérera jamais.
J'aurais pu simplement faire un lien vers son article plutôt que d'en dupliquer le contenu, mais je manque terriblement d'inspiration pour écrire des billets. Merci à toi Tristan 
Commentaires
L'inspiration viendra =)
Merci pour l'information !
Ouais, rien de nouveau depuis l'arrivée de hotmail ou de gmail quoi...
je suis pas tellement d'accord avec l'expression "se faire dépouiller d'un bien précieux"... on le sait, dans l'air du numérique, l'action de partager (info, opinions, travaux, oeuvres,...) en utilisant ces services, n'appauvrit pas forcément son auteur... au contraire!
Reste à savoir comment ces géants exploitent cette enorme quantité d'informations générée par des millions d'utilisateurs chaque seconde, avec tout le "bruit" qu'il contient (skyblogs ecrits en SMS, private jokes, etc...)
Mon point de vue (peut-être simpliste) est que les géants comme Google, Twitter ou Facebook exploitent les données qu'on veut bien leur filer, et s'en servent surement pour faire des outils d'analyse des comportements de masses, des moteurs de recherches, ... encore plus performants, plus innovant et plus précis...
ce qui ne nous amènera pas forcément dans le même futur que ceux décrits par les meilleurs films d'anticipation et de science-fiction.
N'empeche qu'il faut rester aux aguets, on est d'accord
L'article suivant répond en partie à ton commentaire :
http://standblog.org/blog/post/2010...
Là où je m'écarte de ton point de vue c'est quand tu dis que les informations sont utilisées de manière massive. On a déjà plein d'exemples de gens qui se sont fait épingler par des gouvernements repressifs grâce aux données que leur avaient été fournies par Google, Yahoo ou Facebook !
Hum très interessant.
Ce que dit ce Dan Lyons contient sûrement une part de vérité mais c'est aussi un peu radical à mon gout (peut-être est-ce juste un effet volontaire pour mieux faire passer le message)
- "Vous êtes alors en train de vous faire arnaquer dans les grandes largeurs"
- "Qui aurait pu deviner que Big Brother ne serait en fait pas un ministère, mais une bande de gamins de la Silicon Valley ?"
D'ailleurs dans les commentaires sur l'article de Nitot, il y a beaucoup d'arguments auquels j'adhère...
Là je vais parler pour mon cas perso :
Peut-être est-ce déjà le cas, mais si je me rends compte que les données que je publie volontairement sont exploitées d'une manière que je ne tolère pas, j'arrêterai l'utilisation du service en question... ou bien mieux je les polluerai de fausses données.
J'utilise adblock, un bon antispam et jamais une pub super ciblée sur mes envies du moment ne m'a encore été adressée, ou bien je ne l'ai pas vue.
La solution est-elle de se passer de tout ces services ? je ne crois pas...
Aujourd'hui, l'utilisation de ces services m'apportent infiniment plus de bénéfices que d'inconvénients : ouverture d'esprit, partage, échanges culturels, découvertes, etc... you know what i mean!
Restons vigilants et n'hésitons pas à remettre en question nos pratiques, c'est clair. Le débat est loin d'être clos et je kiffe en débattre car l'enjeu est grand pour les générations futures.
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