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dimanche, juillet 24 2011
Le vinyle a encore toute sa noblesse, le son qui crépite et les aigus clinquants résistent face au son cristallin du CD, et nombre de fins connaisseurs usent encore leur platine.
Je crois que je viens de mettre la main sur la noblesse du CD.
Depuis quelques années, j'avais réduit ma collection de musique à un ensemble de fichiers sur mon disque dur. Mais en changeant de voiture (Pierrot a donné une seconde vie ariégeoise à LA Corsa pour son 16ème anniversaire), j'ai eu accès au top de la technologie 2003, l'autoradio Blaupunkt soviétique CD mp3 ! Pour en tirer profit, il m'a fallu exhumer ma pochette de disques gravés que j'avais minutieusement confectionné à la grande époque...
Et là, la magie a opéré.
Cette relique en cuir plastique, qui m'avait accompagné pendant toute ma jeunesse, contenait la discographie de mon éducation musicale ! À l'instar des sillons du vinyle, je caresse les tâches de rhum-orange séchées datant des grosses soirées dans mon garage. En sortant les CD verbatim jaunis, le charme est à son comble quand les mp3 128kbits rippés à la mimine reproduisent les rayures et les défauts de lecture des albums originaux de Pepinos, le doyen de la cité-U ! Détail qui tue, le petit sursaut de mix, mélange entre "cric" et "prout", dans DJ Xela volume III, qui vient me titiller l'oreille comme y'a 10 ans ! Dans la bande, on avait tous la même source, on l'a jamais écouté sans !
Je n'ai absolument rien à envier non plus au nostalgique mélomane qui remémore ses refrains de Diana Ross en voyant le carton écorné de sa pochette préférée ! Je prends moi aussi des cures de jouvence en réécoutant K2R ou les Sinsé ! Réveil de souvenirs d'une époque pourtant révolue, les couplets et solos de cuivre resurgissent sans efforts !
Dommage que tout ça ait lieu la boite à gants ouverte sur les genoux et pas dans un canapé avec des potes autour d'une bière...