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L'acteur et le système

J'entends ici et là la rhétorique conformiste et individualiste suivante :

ce qu'il faut c'est une modification profonde de notre mode de vie à tous qui changerait notre perception du monde à tous. On sait tous que l'on court à notre perte si on continue comme ça. Mais c'est le rôle des gouvernements de nous mener dans le droit chemin.

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Je fais partie de ceux qui ne croient pas du tout à ça. Pour moi, la société c'est la somme de ses individus. Les gouvernements privilégient la bonne santé de l'économie, qui elle fonctionne selon une loi très simple de l'offre et de la demande. Bref, si personne n'achète un produit, sa commercialisation s'arrête. Si personne ne regarde une émission, sa diffusion s'arrête. (Évidemment, la société de consommation a tendance à chambouler ce schéma puisque la tendance est à l'anéantissement de l'esprit critique dans un monde où les entreprises créent les besoins (Baudrillard dit "Le système des besoins est le produit du système de production")

À l'inverse, si une initiative citoyenne fonctionne, sa commercialisation/généralisation sera étudiée. Le meilleur exemple ce sont les mairies des grandes villes qui s'intéressent aux phénomènes des circuits courts, des jardins partagés... Le même schéma avec l'industrie qui s'allie avec les communautés de logiciels libres, les médias et les ressources copyleft etc.

Dans cette logique, je m'oppose à l'attitude de ceux qui continuent à faire n'importe quoi en attendant que l'Ordre Mondial passe une loi trop belle. De même, je suis contre la vision naïve de l'abondance future : le progrès technologique, les OGM, etc ne sauveront pas l'humanité. C'est une idéologie qui déresponsabilise l'individu.

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Une autre tendance contre-productive et déresponsabilisante repose sur la vision binaire des choix. On entend dire "on ne peut pas sortir complètement de la société de consommation, donc je reste les deux pieds dedans.". Les initiatives alternatives et innovatrices sont décrédibilisées avec des remarques du genre"ah t'es un guignol, tu es inscrit à une AMAP mais tu files de la tune à Philip Morris". Évidemment les choix ne sont pas binaires, il y a plusieurs niveaux et le progrès avance toujours à petits pas. Le challenge c'est de se poser des questions et de savoir prendre du recul.

gandhi.jpgJe suis persuadé que la somme des contributions de chacun, aussi infimes soient-elles, participent à la construction d'un monde meilleur. Dans un premier temps, il y a de grandes chances pour que ce monde se restreigne à une communauté ciblées et locale. Il permettra au moins à ses membres d'y vivre en harmonie avec leurs valeurs, de réfléchir, de s'unir, ... et pourquoi pas avec beaucoup de résistance et un peu de chance il pourra s'étendre.

D'abord ils t'ignorent, puis ils te ridiculisent, puis ils t'agressent, puis tu gagnes. Gandhi

Alors, la modification profonde de notre mode de vie à tous qui changerait notre perception du monde à tous, elle doit venir de nous, d'en bas.

Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde. Gandhi

Les pays de l'hémisphère sud disparaissent

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Cette carte déforme les territoires pour que leur surface soit proportionnelle aux recettes des droits d'auteur et de licenses perçus dans chaque pays. (Sources : worldmapper via José)

D'où l'intérêt d'éduquer et de faire la promotion de la culture libre.

Controllez vos données !

Le grand Richard Stallman, Môssieur GNU, a lancé un pavé dans la mare cette semaine : "Le cloud computing est un piège : le concept des programmes en ligne comme Gmail est pire que la stupidité". Il explique les dangers du stockage des données personnelles sur les serveurs des corporations.

La raison pour laquelle vous ne devriez pas utiliser des applications online est que vous perdez le contrôle. C'est aussi mal qu'utiliser un program proprietaire. Faites de l'informatique sur votre propre ordinateur avec votre propre copie d'un logiciel qui respect la liberté. Si vous utilisez un programme propriétaire ou le serveur Web de quelqu'un d'autre, vous êtes sans défense, dit-il dans The Guardian

Je suis content que ce débat atteigne une telle visibilité médiatique. (cela rejoint aussi la question de l'Internet en étoile). Cependant, il y a un certain décalage entre les propos de Richard Stallman et la réalité du Web. La sensibilisation n'est pas très efficace quand on rejette en bloc. Par exemple, ce n'est pas en interdisant à un enfant de regarder la télévision qu'on lui apprend à avoir un regard critique. En effet, l'informatique mobile a déjà pris ses marques et est promu à un bel avenir. Le rejetter reviendrait à la laisser dans les mains des firmes.

Je pense que le travail à effectuer ne consiste pas à revenir vers l'informatique immobile, mais plutôt à sensibiliser, diffuser, enseigner, simplifier ou améliorer les alternatives aux services commerciaux. Dans notre petit groupe, c'est le centre de nos actions. On se concentre sur 3 niveaux :

autonomie

Regagnez le contrôle sur vos données !

vie privée

Quand vous envoyez une lettre, vous la signez et la mettez dans une enveloppe, pourquoi ne pas faire pareil avec les emails et la messagerie instantanée ?

anonymat

Votre adresse IP est votre empreinte sur Internet, apprenez à vous déplacer sans laisser de traces !

Au boulot !

Capturing the database state

Un concours photo vient d'être lancé : "La Liberté ! Et non la peur !".

Vous avez jusqu'au 11 octobre pour présenter les clichets qui représentent le plus Big Brother.

Les photos sont sur Flickr sous license copyleft : FnFBigPicture. Excellente ressource pour illustrer nos articles :)

(by The C@ in the H@)

Internet devient un réseau en étoile

Mallox m'a fait passé une vidéo de Benjamin Bayart au RMLL 2008. Ce môssieur est président de l'association FDN (French Data Network), le premier FAI ADSL associatif fait par et pour ses membres, en partie fondateur du réseau non-marchand et mutualiste Gitoyen.

Dans la conférence, Internet libre ou Minitel 2.0, il explique que les fournisseurs d'accès et les utilisateurs d'Internet tendent vers un réseau en étoile, comme l'était le minitel à la bonne époque.

  • Depuis le dégroupage, le nombre de fournisseurs d'accès en France est passé de 50 à 4.
  • Google, Yahoo, MSN sont les 3611, Ulla, d'antan
  • L'usage naturel d'Internet, connexions décentralisées (peer-to-peer), sont aujourd'hui diabolisées ! Certains FAI filtrent le débit quand on télécharge des fichiers en Bittorrent ! évidemment, même pour Debian ou Jamendo.


Pour revenir à un réseau sain, décentralisé et libre, il faut :

  • Héberger soi-même sa boite email ou son site (grace à un linutop par exemple)
  • Crypter son trafic
  • Bien choisir son FAI

Champagne !

Cela faisait plusieurs mois que les activistes se battaient au parlement européen pour sensibiliser les eurodéputés. Ils avaient déjà réussi à faire décaler le vote, prévu en plein été, et cette fois ils ont réussi à faire rejetter les amendements les plus dangereux du Paquet Télécom.

via Kagou

Google présente la reconnaissance faciale

Et pendant ce temps, leur satellite s'installe au dessus de nos têtes...

Au Pays de Mordor où s'étendent les ombres

★ Pourquoi avoir peur de Google ? sur biologeek

Le mouvement des logiciels libres n'existe pas

Les utilisateurs des logiciels libres forment une communauté. C'est toujours intéressant de participer à des évènements qui en font la promotion.

Pourtant, à chaque fois, je sens que je ne suis pas vraiment en phase avec cette communauté. Aux jornadas, le choc avait été de voir les logos énormes de Google et IBM, le tout dans une université privée avec des salles de conférences qui portent les noms de généraux argentins responsables de purification éthnique.

En effet, le logiciel libre n'est pas un mouvement, car tous ces adeptes ne partagent pas toujours des opinions communes. La preuve, des plus libéraux des firmes nord-américaines aux plus trotskistes des activistes en font partie. En fait, il y a plusieurs pas, le premier serait d'entrer dans la communauté, le second serait de se rassembler par groupe d'opinions à l'intérieur de cette communauté.

À première vue, le premier pas est franchi pour rechercher (avec mon avis) :

  • la stabilité : non, c'est pas le genre de logiciel que je privilégie
  • la résistance aux virus : non, avant j'ai jamais eu vraiment de virus
  • la flexibilité technique : parfois, mais j'ai pas toujours le temps d'en profiter
  • la performance : oui, j'adore !
  • l'économie : non, j'ai jamais acheté de logiciel de ma vie
  • l'aspect social : non, je crois avoir suffisamment de potes
  • la solidarité : oui, au début tu bénis ces gens sur les forums
  • le crowdsourcing : parfois c'est quand même pratique de se faire corriger un bug par l'auteur en direct sur IRC à 2H du matin
  • l'aspect participatif : oui, j'aime bien donner mon avis sur les fonctionnalités
  • la méritocratie : parfois c'est plaisant d'avoir un peu de retour après avoir fourni un effort pour la communauté.
  • l'éthique : maintenant oui, mais ça n'a pas été mon cas au départ
  • la puissance de GNU : oui, mais ça prends du temps de comprendre l'importance de l'aspect viral
  • la boite à outils intégrée et illimitée : oui, j'adore !
  • la liberté : oui ! oui et oui !

Maintenant, qu'ai-je à partager avec un inconnu de la même communauté ? Est-ce que ça m'intéresse de passer mon samedi après-midi avec ce gars là qui a un autocollant Google Web 2.0 sur son portable, tient des propos machistes et racistes, se fout de GNU et s'achetera un Mac quand il aura de la tune, boit du Coca-Cola Zero, connait par coeur les changelog des noyaux Linux, regarde la Star Ac', pointe la position GPS de ses amis sur son smartphone, vote Sarko, twitte pour dire qu'il va chier, a un fond d'écran avec une Ferrari et une meuf à poil, mange du MacDo, fait du tuning avec son unité centrale, travaille au centre de recherche de l'armée, part en vacances avec une multinationale du tourisme, configure son wifi en ligne de commande, ... ?

C'est pourquoi le second pas est plus difficile à franchir. La communauté est très vaste. Personnellement, comme technique de sélection, j'aurais tendance à choisir les gens qui se sentent concernés par les mêmes menaces que moi. Rapidement, ce serait :

  • La commercialisation du savoir et de la culture
  • La relation entre l'éducation et les produits commerciaux
  • La vie privée face à l'état et aux entreprises
  • La perte d'autonomie et de contrôle en matière de technologies (DRM, portes dérobées, formats fermés, etc.)
  • Les extensions du copyright (brevets logiciels etc.)
  • La criminalisation de comportements acceptés socialement (partage, distribution, etc.)
  • Le vote électronique
  • L'utilisation du mot "Open Source" ou "ouvert" par peur du mot "libre"

C'est pas pour autant que les sujets de discussion sont alarmistes ou forcément plus sérieux, mais ils apportent une autre dimension à ceux qui débattent des options de compilation de la pile ipv6 en mode ad-hoc sur multicache i686.

Généralement, un certain nombre de valeurs et d'éthique gravitent autour de tout ça. Et c'est là où je prends mon pied : s'ouvrir et ne pas voir les logiciels libres comme une fin mais comme un outil à faire découvrir à ceux qui se battent pour les mêmes choses mais d'autres domaines : protection contre la privatisation du vivant, construction d'alternatives au rouleau compresseur capitaliste, mise en place de réseau d'échanges local, bonne bouffe et bons ingrédients, réduction des besoins et consommation, construction avec des matériaux naturels, liberté d'expression, qualité de l'enseignement public, solidarité en matière de santé, d'hébergement, de nourriture , ...

Big Browser

Clarifions quelques points :

  • Le rival de Google Chrome n'est pas Mozilla mais Microsoft IE.
  • Le but de la fondation Mozilla était de rétablir la concurrence et le respect des standards dans le domaine des navigateurs Web
  • Les revenus de la fondation Mozilla viennent en grande partie des donations de Google (renouvellés la semaine dernière pour 3ans)
  • Google a sorti son navigateur pour étendre sa base utilisateurs avec le support de ses applications en mode déconnecté.
  • Google a employé des ingénieurs de Mozilla pour ce projet
  • Google Chrome est libre, et ses entrailles peuvent être réutilisées sans demander permission

Parmi ceux qui utilisent Firefox il y a :

  • le geek qui a besoin d'un navigateur puissant, qui utilisait déjà la suite Mozilla il y a longtemps
  • le geek fan de 144 extensions
  • le geek politique qui y voit un outil libre et transparent en cohérence avec son éthique
  • le designer Web qui doit tester ses sites
  • le père de famille abonné à PC Magazine qui l'a reçu au milieu de 1220 shareware

Il y a de grande chance que Google Chrome séduise tous ces gens. Sauf un : le geek politique.

Surfer avec un navigateur Google représente pour lui le pire des cauchemars Orwelliens. Voici ce que contient la license, que vous acceptez en l'installant :

  • Google est susceptible d'afficher des annonces ou des promotions. Ces annonces peuvent cibler le contenu des informations stockées sur les Services, les requêtes formulées à l'aide des Services ou d'autres informations
  • Google se réserve le droit de prévisualiser, réviser, marquer, filtrer, modifier, refuser ou retirer tout ou partie du Contenu issu de tout Service
  • En fournissant, publiant ou affichant le contenu, vous accordez à Google une licence permanente, irrévocable, mondiale, gratuite et non exclusive permettant de reproduire, adapter, modifier, traduire, publier, présenter en public et distribuer tout Contenu que vous avez fourni, publié ou affiché sur les Services ou par le biais de ces derniers
  • Vous offrez le droit à Google de rendre ces contenus disponibles pour d'autres sociétés, organisations ou individus partenaires de Google pour la mise à disposition de services syndiqués, ainsi que le droit d'utiliser ce Contenu en relation avec la mise à disposition de ces services

Google va réparer ça, laissez moi rire. Rapide, léger, joli ? Rien à f**tre !

update : regardez ce que reporte Dew : un processus, installé sans sans information préalable, tente d'établir régulièrement des connexions externes même lorsque le navigateur n'est pas lancé.

update : Google Chrome n'a pas de système d'extensions (sans AdBlock et greasemonkey, c'est nul). Pas de gestion de flux RSS.

Chênelet, des logements sociaux écologiques

Je vous conseille d'écouter l'émission Terre à Terre du 16 août 2008 sur France Culture, qui présente les logements sociaux écologiques de l'association Chênelet.

L'association a pour objectif d'aider les personnes en difficulté à travers le travail en construisant des logements sociaux. Les techniques de construction s'orientent autour de l'écologie et de l'économie en terme de coût et d'énergie :

Voyez les photos du chantier de Saint-Denis.

J'admire ces associations qui se battent contre les idées reçues, contre les normes en vigueur, contre le leroymerlinisme... et qui au final apportent une vision moderne de ce qu'ont toujours fait nos anciens et nos voisins de l'hermisphère sud :

Les jardins de Cocagne

Les Jardins de Cocagne sont des exploitations maraîchères biologiques, actives dans le champs de l’insertion par l’activité économique.

Les jardiniers (personnes en contrat d'insertion) se trouvent en situation précaire. Ils sont employés pour travailler sur les différents postes qu’offre un Jardin (préparation et cultures, contacts avec les adhérents, secrétariat, gestion, marchés, vente de produits bio, magasins, animation enfants, ...)

L'adhésion à un jardin est l'acte par lequel l'adhérent affirme son partage du projet social porté par le jardin. Les adhérents de l'association souscrivent à une "part légumes". Les adhérents ne choisissent pas le contenu du panier mais une attention particulière est donnée à la diversité.

Vous avez besoin de légumes, ils ont besoin d'un travail. Ensemble, cultivons la Solidarité.

http://www.reseaucocagne.asso.fr

Le futur appartient aux paysans

Pendant que les citadins se gavent de plats en barquettes pour micro-ondes, les gens de la campagne s'organisent pour manger du bon :)

S'il y a bien un site Web que j'aurais aimé inventer c'est celui-ci : http://paysans.net

L'objectif est le même que celui des AMAP : mettre en relation les producteurs et les consommateurs.

Le site permet de déposer des commentaires sur les producteurs et leurs produits (fruits, légumes, viandes, poissons, plats cuisinés, farines, huiles, fromages, vins ou autres boissons). Il y a même une carte ! Les Beaucerons n'ont pas l'air très équipés pour l'instant, je compte sur vous pour en faire la promo !

Not' medialab

Un medialab, ou un hacklab, c'est d'abord des gens et un lieu.

Les membres du medialab se rencontrent pour expérimenter, débattre, diffuser et réaliser des projets dans ce lieu autonome, qu'on appelle laboratoire.

Les membres et leurs projets suivent généralement une ligne politique, une éthique collectiviste et des objectifs sociaux.

On y privilégie génèralement l'utilisation des logiciels libres, la protection des droits civiques, la diffusion de la culture libre et les systèmes d'organisation et d'apprentissage collaboratifs.

Un précision importante sur le mot hacker, ici il ne fait pas référence au spécialiste de la sécurite informatique, mais à l'hacktiviste. Un Hacker comme virtuose de la technologie et activiste politique que l'on retrouve le plus souvent dans les luttes libertaires, antifascistes, altermondialistes, ...

Notre histoire

Par hasard, Eli et moi avons rencontré un petit groupe de potes. Au fil du temps, après quelques bons repas et quelques sorties, nous nous sommes rendus compte que nous partagions les mêmes valeurs et ambitions. Parmis eux, deux italiens, qui avaient participé à la création du medialab bugslab à Rome, et un hacker argentin, l'auteur de la burnstation ancien membre du medialab de riereta a Barcelone et Luca, codeur sur la Reactable.

Nous avons commencé à nous rencontrer régulièrement, avec comme objectifs de former cet atelier de contre-culture. Aujourd'hui on s'appelle Crehacktivo. (enfin je crois, parce qu'il manque encore des votes :))

Notre objectif c'est d'échanger et de rencontrer des gens. Nous utilisons Internet et la technologie mais elles ne substituent pas à l'humain et la bonne bière. Il y a beaucoup de choses qui définissent notre projet, et j'occulte involontairement un grand nombre de facettes. Venez-donc nous voir ;)

Hangar

Hangar, Barcelona, c'est LA référence en matière d'art et de technologie en Europe. Ils proposaient une bourse de plusieurs milliers d'euros et une résidence dans un centre culturel à Buenos Aires. Nous avons préparé et présenté notre projet de dispositif de diffusion de culture libre : la burnstation, en collaborant avec une artiste espagnole experte en évènementiel. L'idée était de construire et d'utiliser cette borne interactive pour rétablir le lien entre les artistes et le public à travers différents évenements artistiques dans la capitale. Nous sommes parmis les 7 préselectionnés parmis plus de 60 projets.

Ateliers

Petit à petit nous avons commencé à entrer dans le cercle de la contre-culture à Buenos Aires. Radio communautaires, Centres culturels auto-gérés, Festival du libre indépendant, Festival de logiciels libres, ... En regardant de plus près, nous avons vu que nous avions un rôle à jouer au niveau de l'indépendance des medias utilisés pour ce genre d'évenements. Par exemple, bon nombre hébergent leur site et leur mail chez Google, YouTube, Yahoo ou Microsoft, l'idée étant bien sûr de fédérer ces mouvements vers une plateforme qui soit plus en phase avec leurs messages.

Nous avons donc préparé un certain d'ateliers ou de présentations, qui visent à sensibiliser ces groupes au sujet :

  • Autodéfense digitale (serveur auto-géré sans log, plateforme de videos ...)
  • Copyleft (licences, pratique et éthique)
  • Les logiciels libres et l'art
  • Plateformes de diffusion de medias avec les logiciels libres
  • Outils collaboratifs

Nous sommes également en train de faire un cursus complet pour apprendre à programmer en PHP, et on fait des sites Web en CMS pour faire rentrer un peu d'argent.

La radio est vraiment intéressé par la diffusion de media in-situ, car ils sont obligés des téléphones portables pour les reportages en direct... Dommage on aura pas le temps d'implémenter tout ça avant les 80 ans du Ché.

Le futur...

À long terme, les idées sont infinies.

Nous mettons l'accent sur les ateliers et la promotion du libre. On devrait récupérer petit à petit, machines, serveurs, et construire petit à petit un cybercafé à contribution libre, qui nous servirait de salle de cours le soir par exemple.

Lorsque notre identité sera plus solide, nous aurons notre serveur auto-géré. Il permettra aux artistes d'heberger leurs oeuvres, aux collectifs d'émettre leurs émissions, aux utilisateurs d'avoir un email libre et sans publicité, des blogs, des videos en ligne avec sous-titres, ... et moult encore qué-sé-yo.

Un lieu ?

Pour l'instant, le collectif FM La Tribu, une radio communtaire qui émet en FM et sur le net, nous fournit les moyens nécessaires à la réalisation de notre projet, et se félicite d'ajouter à leur arc les ateliers que nous proposons. De plus ce collectif a le mérite d'être extrèmement éclectique. Nous y rencontrons d'autres collectifs, des artistes, des journalistes, des video-activistes, des agriculteurs en mal de graine transgénique,... bref La Tribu c'est la tribune de beaucoup de combats sociaux.

Le laboratoire sert aussi de local pour travailleurs autonomes. Plutôt de rester seul chez soi, on travaille ensemble, on échange et collabore.

Quelques confrères...

Tous les groupes ne choisissent pas de s'appeller "hacklabs", ce qui est probablement notre cas. Les sites web ne traduisent pas vraiment non plus l'ambiance qui reigne dans ces collectifs indépendants et activistes, mais si vous tenez vraiment à cliquer, vous trouverez votre bonheur sur cette page par exemple.

Et en Argentine ? LowLab, le seul hacklab ?

Fernets, réseaux wifi libres à Cordoba.

Videos...

Toutes celles que j'ai sont en espagnol, d'où l'intérêt de subvideo.tv