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Je suis allé voir Inception.

Quand je pense que j'avais pas trouvé le temps d'aller voir Solutions locales pour un désordre global, ça me fout un peu la teuhon. Enfin bon, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir un #3 au Top All Time IMDb.

Le concept est fabuleux. Le film est pas mal. J'ai bien aimé l'heure qui a suivi la fin du film, où je me suis mis à tripper sur des théories d'explication.

  • On excusera le fait que ce soit le même scénario que Shutter Island, le même DiCaprio avec des enfants hanté par sa femme disparue.
  • Michel Gondry doit être bien deg', car il y a pas mal de choses pompées de la Science des rêves et d'Eternal Sunshine of a spotless mind.
  • Par contre, j'imagine que c'est pour séduire le public américain que Nolan a mis en moyenne 75 coups de feu par minute. À moins que ce soit pour parodier Matrix 3.
  • Le fait qu'il y ait Cotillard et plusieurs fois la chanson de Piaf dans le film, c'est grotesque.
  • Les effets spéciaux sont bien foutus, mais on retrouve ni le côté geek de Matrix ou d'eXistenZ, ni le côté politique de Cypher ou de V pour Vendetta, ni le côté poétique de Gondry.

Bref, ça fera un bon divx.

C'est un plaisir d'être dissentuel dissensuel.

Punishment Park

Une perle !

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Punishment Park est un pseudo-documentaire réalisé dans les années 70. Des activistes hippies sont accusés de menace à la sécurité intérieure du pays et sont envoyés dans un camp de redressement en plein désert de Californie.

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Chaque réplique est une critique pertinente envers la société, la concentration des pouvoirs, le modèle de vie unique, les médias, la guerre idéologique, la criminalisation de la gauche et des utopies, ... le film est troublant de réalisme et tristement d'actualité, j'ai pas décroché une seconde !

Il est monté de la même façon que l'excellentissime Bamako, qui illustrait un procès entre l'Afrique et leur colons du FMI et de la Banque Mondiale. Énorme !

Friendface, c'est comme une boite de Pétri remplie de germes d'amitiés !

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L'épisode 5 de la saison 3 d'IT Crowd rattrape le calme des quelques épisodes précédents avec une parodie saignante de Facebook. On retrouve le bon comique de situation à l'anglaise quand Jen, Roy et Moss subissent les effets secondaires des réseaux sociaux. Je suis fan!

Ché, el argentino

On est allés voir la première partie du film Ché.

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J'ai été é-pous-tou-flé par la performance de Benicio del Toro (Ernesto). Plusieurs fois on croirait voir le vrai dans les archives historiques, il est hallucinant. Demian Bichir (Fidel) est pas mal du tout non plus (ceux qui ont vu Weeds 4 le reconnaitront).

Après Diarios de Motocicleta qui illustrait à la perfection la prise de conscience du jeune Ernesto face à la réalité sociale et politique de l'Amérique du Sud, ce film montre les débuts du Ché révolutionnaire.

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Le réalisateur a su montrer la vraie face de l'argentin, bien loin des pâquerettes, barbapapas et peace-and-love. Cependant je connais pas (encore) assez ses écrits pour pouvoir apporter une critique précise sur le contenu du film...

Je dirais qu'il faut absolument le voir, mais c'est sûrement lié au contexte dans lequel je suis depuis bientôt 2 ans. Vivement fin janvier pour la deuxième partie.

Deux films que j'aurais voulu voir

"Sans terres et sans reproches"

d'Eric Boutarin et Stéphanie Muzard Le Moing.

"Nos enfants nous accuseront..."

de Jean-Paul Jaud

Juego de Poder

Je viens de voir Charlie Wilson's War, La Guerre Selon Charlie, et il m'a tellement plu que j'ai pensé qu'il méritait 2-3 lignes ici.

Il s'agit d'un film sur l'Opération Cyclone, la fameuse intervention des Etats-Unis en Afghanistan pour lutter contre l'empire du mal soviétique. Pour les connaissances que j'avais du sujet, il m'a semblé parfaitement bien ficelé, suffisamment objectif et excellement interprété par Philip Seymour Hoffman et Tom Hanks.

Je le recommande bien-sûr en Anglais, les dialogues sont d'une rare effacité.

Pour ceux qui se souviennent, j'avais parlé du documentaire BBC Power of Nightmares, qui explique à merveille cette partie de l'histoire.

Vivre pour travailler ... quitter son travail pour vivre

Hier nous sommes allés voir Volem Rien Foutre Al Pais, le dernier reportage de Pierre Carles. Ses longs-métrages dérangent, interrogent, et interpellent. Celui-ci met en avant l'imagination des gens pour se désolidariser de la société de consommation. Le film est un moment de détente, certaines idées font envie (moteur à eau, villages communautaires, toilettes sèches, ...), d'autres sont plus discutables (mouvement barcelonais "Je fauche" ...). Il y a un même extrait de l'An 01 !

Voici un extrait du Synopsis :

''Dans cette guerre économique, qu'on nous avait promise il y a bien des années et qui avance comme un rouleau compresseur, existe-t-il encore un sursaut d'imagination pour résister ? Mis en demeure de choisir entre les miettes du salariat précaire et la maigre aumône que dispense encore le système, certains désertent la société de consommation pour se réapproprier leur vie. " Ni exploitation, ni assistanat ! " clament-ils pour la plupart. Ils ont choisi une autre voie, celle de l'autonomie, de l'activité choisie et des pratiques solidaires...''

Je le conseille à tous ceux qui se posent des questions sur la fatalité, les alternatives, l'avenir ...

Dans la même lignée, le documentaire Notre Pain Quotidien, qui sort aujourd'hui, sensibilise le spectateur aux problèmes banis des médias traditionnels.

On arrête tout !

J'ai découvert un film cette semaine : L'An 01. Cet ovni du cinéma français est sorti en 1973 ! L'essence de ce film post-soixante-huitard se résume en une phrase : "On fait un pas de coté, on arrête tout et on réfléchit". Il s'agit d'une adaptation de la BD de Gébé, que vous pourrez lire ici.

A l'époque, le film a connu un triomphe en exclusivité à Paris où il demeura 18 semaines à l'affiche d'une petite salle du Quartier-Latin, qui accueillit plus de 120 000 spectateurs. Le casting est assez impressionnant, Georges Wolinski, Gérard Depardieu, Miou-Miou, Gérard Jugnot, Coluche, Jacques Higelin, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Daniel Prévost, Professeur Choron, Martin Lamotte, Josiane Balasko, Marcel Gotlib, Daniel Laloux...

En une seule séance, cette oeuvre s'est issée au sommet de mes films préférés ! Toujours curieux des idées qui tournent autour de la décroissance, j'ai pris un plaisir fou à regarder cette sensibilisation humoristique !

On y retrouve tous les concepts des hippies des années 70, décroissance, collectivisme, liberté sexuelle ! Il faisait surtout déjà réfléchir le spectateur sur la société de consommation de masse où chacun vit pour travailler et travaille pour vivre. On arrête les autos et sort les vélo, on casse les trottoirs pour y cultiver des potagers, on ne produit plus, la bourse de New-York s'effondre... On rit, on y voit nos parents combatants, face à nos grand-parents incrédules, qui sont d'ailleurs jeunes aussi, et ça choque d'entendre leur voix et leur accent !

Pour ne pas faire trop de copier-coller.

Et voilà, qu'aujourd'hui on me parle du Shutdown Day ! Après le succès de l'appel de l'Alliance Pour la Planète, qui a été suivi par les municipalités de plusieurs pays, un autre groupe récidive et invite les gens à relever le défi suivant : N’allumez pas votre ordinateur le 24 Mars et découvrez si vous pouvez survivre 24 heures sans votre ordinateur?

Tiens, et si Arlette Laguiller faisait 25% aux présidentielles ?

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