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L'Indonésie, à cause de toi et moi

L'archipel indonésien est avec l'Amazonie et le Bassin du Congo l'une des trois zones les plus riches du monde pour la Biodiversité. Mais les ressources naturelles sont surexploitées et les espèces disparaissent à vitesse éclair. Depuis les années 60, c'est la chute libre.

Image courtesy of NASA's Earth Observatory / Google Earth.

Quelques faits

  • La déforestation avance à une vitesse équivalente à 5 stades par minute (300 stades par heure !)
  • La moitié des espèces de singe est menacée d’extinction.
  • L'archipel a ainsi perdu en 50 ans 72% de ses forêts anciennes.
  • Dans toute l'Asie, le nombre d'individus de tigres est passé de 100.000 à 4.000 en 100 ans.
  • Certains experts annoncent la disparation des Orang Outans en 2011 (espèce originaire d'indonésie), dont 80% de leur habitat a déjà été déboisé

palmoil.jpg

Que se passe-t-il ?

  • Exploitation illégale de bois exotique ou pour céder la place à des plantations industrielles de palmiers à huile.
  • Près de 2 milliards de CO2 est rejetté tous les ans à cause de la destruction des tourbières (ce qui place l'Indonésie au top des émissions)
  • Les palmiers à huile épuisent les sols et multiplient les effets négatifs de la monoculture
  • Les populations autochtones qui sont expulsées de leurs terres
  • Utilisation intensive de produits chimiques (dont le tristement célèbre Paraquat, interdit dans nos pays)
  • Pratiques de corruption visant à faciliter l’extension des plantations

Indonesia-Kalimantan-Palangkaraya-Deforestation-1.jpg

L'huile de palme pour qui ?

Les produits qui en contiennent la nomme "huile végétale" ou "matières grasses végétales"

  • produits cosmétiques : L'Oreal, Palmolive, Dove, lait pour bébé,
  • agroalimentaire "occidental" : huile de friture, sauces, mayonnaise, chips, croûtons , soupes lyophilisées, viennoiseries, biscuits, etc
  • produits d'entretien
  • énergie : les @%&*# de biocarburants et bioplastiques

On peut tous agir en faisant *un peu* attention à ce qu'on achète. il faut sortir de l'état d'esprit qui consiste à dire "Je vais pas me priver sous pretexte qu'on vit dans un monde de merde".

Bali, faudra repasser m'sieur

Le gros trip à Bali (et sûrement partout en Indonésie) c'est le surf. Il y a des plages en bas des falaises, avec des beaux rouleaux. Les surfeurs ne m'attirent pas du tout (sûrement lié à leur tendance fashion niaise) mais ils m'ont permis de m'échapper de l'ambiance Club Med. La météo était vraiment mauvaise, quand il ne pleuvait pas des pluies torrentielles, il faisait gris et venteux, donc je n'ai pas du tout profité de la plage.

Comme les balinais de Kuta ont tendance à conseiller des visites dans des endroits aseptisés et commerciaux, nous avons eu du mal à localiser le marché traditionnel. On ne regrette pas d'y être allés ! Les odeurs insupportables de poisson ranci et de poulets asphixiés se mélangent aux parfums exquis des épices et des fruits frais. Cela correspond à peu près à l'image du marché asiatique, mais les ambiances sont inimitables.

diaporama2.jpg (diaporama semaine 2)

Une expérience à ne pas manquer : le massage. J'ai voulu tester un centre de massage à l'extérieur de la ville, pour que ce soit plus authentique. L'endroit ressemblait vraiment à une salle de sport, avec douche et tout, hyper classe, on m'a demandé de choisir entre medium et hard (y'a pas l'option light ?). La fille a commencé par m'arracher les muscles du corps, je souffrais. Quand elle arrêtait c'était un vrai bonheur, mais je sais pas si c'est pour la souffrance ou l'effet du massage ! Ensuite elle s'est mise debout sur mon dos, et m'a piétiné ! Elle m'écrasait chaque muscle avec tout son poids... dans les compartiments voisins j'entendais les gens crier et gémir de douleur aussi ! Soudain elle me dit "you relax", elle m'a penché la tête sur le cote, et elle m'a tiré le menton d'un coup sec ! J'ai eu 50cm de colonne vertébrale qui a craqué ! Sensation unique.

Je suis tombé par hasard sur une cérémonie de crémation, assez rare soit-disant. Le cortège était énorme, le cercueil est placé dans un char qui fût transporté à la côte. Ensuite, le vent ravive le feu qui atteint 5m de haut, la charpente se consume lentement à l'air libre sur la plage... Il y a certainement un bon nombre de coutumes qui m'ont échappées, encore je n'étais pas trop à l'aise, observateur blanc bec.

diaporama3.jpg (diaporama semaine 3))

Comme je me suis fait sucrer la semaine supplémentaire que j'avais négocié pour partir en vadrouille, je n'ai pas pu voir les volcans, les coraux, les plages de sable volcanique, j'ai aussi mis de côté les "robinsonades" aux îles Gili... j'étais pas là-bas pour me la couler douce qu'ils m'ont dit.

Bali, tentatives d'exploration

Après une première semaine relativement négative (quoique pimentée par quelques sorties dans les bars), il était temps de se concentrer sur le week-end !

Je suis parti samedi dans la matinée et je me suis laissé perdre avec mon scooter loué. Remarque c'est pas difficile de se perdre, les panneaux sont recouverts par des photos des candidats aux elections. Ça m'a pris un certain temps pour sortir de la ville, j'ai dû tourner en rond...Oups 'tention ça roule à gauche. mais sorti de la ville... l'éblouissement ! Le contraste est hallucinant !

Les typiques paysages du sud-est asiatique, rizières, forêts tropicales, temples, ... et les gens adorables et humbles ! Un regard croisé = un sourire ! les enfants me faisaient des grands signes, on me parlait plus anglais ! Voici Bali !

L'île de Bali est une forteresse hindouiste dans l'Indonésie musulmane, et c'est un vrai bonheur pour les yeux. Chaque foyer possède ses temples, à l'est de la maison. Ce sont des autels, dédiés aux ancètres et aux divinités, dans lesquels on dépose les offrandes. Soit-disant il y en a environ 20 000. Selon le budget de la famille, cela va du simple socle en bois aux sculptures en pierre avec le toit en paille de riz. Les portails des entrées protègent des mauvais esprits, toujours ornée de la (surprenante) Svastika.

diaporama.png (diaporama semaine 1)

Les temples sont magnifiques, sur les lacs, sur les falaises. Certains ont même des stupas bouddhistes, preuve de la bonne entente entre les différents mouvement religieux. Pour entrer dans le temple, il faut couvrir ses habits occidentaux avec un sarong. Généralement je n'aime pas trop, c'est toujours une expérience désagréable de se sentir voyeur, touriste et infidèle dans un temple où les fidèles souffrent pour trouver la tranquillité nécessaire à leurs rituels.

...la suite bientôt.

Bali, premières impressions...

Premier épisode d'une tentative de bilan de mon voyage d'affaires :)

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Bali est l'une des 17 000 îles de l'archipel de l'Indonésie (Java, Sumatra, Bornéo, Papouasie, ...). Située entre la Thaïlande, la Malaysie, les Philippines, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l'Australie, l'Indonésie compte 240 millions d'habitants, dont 80% de musulmans ce qui en fait le plus grand pays islamique du moooonde.

L'Indonésie, à cheval sur l'équateur entre les océans Indiens et Pacifique, devient responsable d'un bassin à risque pour la vigilance cyclonique tropicale. J'y suis allé pour Météo-France International dans le cadre d'une mission de capacitation.

À l'arrivée, chaleur lourde et humide, pluies torrentielles, pas de doute c'est pas la meilleure saison. Les gens sont beaux et les sourires fusent, me voici à l'autre du bout du monde.

Le taf est à Kuta, la partie la plus touristique. Mes journées sont longues et le soleil est déjà couché quand je sors du bureau. Le soir, les convois sans fin de motos et scooters ne participent pas à la tranquilité des lieux, et on croise beaucoup de russes, d'australiens, de chinois, tous en mode plage-magasins-bar-boite. Ces deux dernières décennies de vacanciers ont tout détruit. Et ils continuent en plus ! Comme les nombreux kilomètres de boutiques de souvenirs industriels ne leur suffisaient pas, ces gros beaufs de touristes consommateurs se sont fait installer des MacDos, KFC, HardRock Café, Pizza Hut et autres Starbucks sur la plage. De quoi faire une pause culturelle à l'intérieur du simulacre de folclore asiatique. Pitoyable.

Tous les 10 mètres à Kuta les filles qui appellent aux "massaaazes" et des gars en scooter font de la prostitution à domicile avec échantillon assis à l'arrière de la selle, dans les bars on croise des gros occidentaux en marcel suant avec une gamine sur les genoux. Les chauffeurs de taxi interpellent sans cesse avec leur systématique "taxi - girls - mushrooms - marijuana". Les locaux se faufilent dans ce fourbis. Mais quels espaces leur a-t-on laissé ? Quelles traditions locales a-t-on respecté ? Quelle parole leur a-t-on donné ? Finalement en arrivant sur place on comprend immédiatement les attentats de 2002 et 2005.

Kuta, premières impressions : Cauchemardesques !

États d'âme

Récemment, j'ai reçu une proposition pour aller travailler deux semaines à Bali en Indonésie, avec un petit passage sur Toulouse.

Que se passe-t-il quand j'annonce que je vais faire environ 40 000 km en avion ? Rappellez-vous, Groland avait si bien résumé le bobo écolo !

Si je ne suis pas capable de refuser un taf à l'autre bout du monde pour rester cohérent avec mes valeurs, alors je n'ai plus le droit d'apporter de jugement sur l'écologie ! Heureusement il me reste encore bien d'autres domaines où j'arrive à rester en phase... héhéhé

Au delà des aspects professionnels, cette décision a été relativement difficile à prendre. Maintenant que je me suis engagé, je cherche à mettre des chiffres sur cette fameuse "empreinte écologique" que représente ce tour du monde. J'ai joué avec le site http://www.carbonfootprint.com, et voici les résultats :

  • le voyage : Buenos Aires - Frankfurt - Toulouse - Singapour - Bali - Sydney - Buenos Aires : 5.6 tonnes de CO2

Comparer

  • J'ai du faire un truc comme 25 000 km de bus et de bateaux en Amérique du Sud, soit environ 3 tonnes, et un aller-retour en France en Juillet, 2.5 tonnes
  • Ca fait deux ans que je n'utilise plus de voiture, les 40 000 km économisés avec une caisse genre Clio représentent 6.6 tonnes de CO2.
  • J'achète quasiment jamais de fringues, consomme tant que possible des produits locaux, de la saison, organiques, avec le moins d'emballage possible, pas de téléphone portable, ni cohonneries électroniques, préfère les randonnées aux centres commerciaux, pas de voiture, etc : impact 1.3 tonnes. Soit 10 tonnes de moins par an qu'un européen à la mode avec deux voitures et qui fait pas attention à ce qu'il achète.
  • Bilan ? ...pas terrible quand même. Un peu juste pour avoir la conscience tranquille, mais relativement suffisant pour contrer quelqu'un qui voudrait me titilller. Bien-sûr cela tient debout que si l'on se limite au CO2. L'avion c'est mal pour plein d'autres raisons. Ce n'est pas parce que les plantations de soja transgénique génèrent de la photosynthèse qu'on va les aimer.

Compenser

Il est possible de faire des dons pour financer des projets écologiques qui compenseront les dégats de mes activités occidentales. Tout s'achète dans ce monde. Pour compenser les 6 tonnes du voyage, je dois verser 200 euros à un des programmes suivants (seulement ? soit 68 euros après réduction d'impôt lis-je !) :

Connaissez-vous une autre solution ? si vous avez des commentaires et des suggestions, je me ferai un plaisir de vous lire !