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Licence Globale, on y réfléchit ?

La license globale était restée discrète, jusqu'a ce qu'elle se retrouve au cœur de deux amendements votés mercredi 21 décembre qui ont mis le feu dans la majorité UMP. Elle vise à légaliser les échanges d'œuvres à condition que l'internaute paie, en plus de son abonnement à Internet, une redevance de quelques euros par mois (optionnelle ou obligatoire, autre débat), qui seraient reversés à la filière culturelle. Les pratiques de 8 millions de personnes en France seraient légalisées. Certains jugent qu'un téléchargement équivaut à une vente manquée, tandis que d'autres affirment que le téléchargement de MP3 favorise la découverte de nouveaux artistes et influe positivement sur le nombre de ventes (de disques ou de place de concerts). Et quand bien même le préjudice serait-il démontré et évalué, quelle est cette société qui continue à sanctionner les pratiques avant tout culturelles de 8 millions d'individus ?.

L’Adami, qui gère les droits pour les redistribuer et la Spedidam qui gère la redevance sur les medias vierges ont commandé une étude de faisabilité pour la licence globale. L'Adami compte 22 000 artistes-interprètes associés et rappelle que 75% des artistes-interprètes français adhèrent à cette proposition de licence globale optionnelle selon un sondage IPSOS réalisé en mai 2005 auprès d’un échantillon représentatif. 12% étaient contre, on peut extrapoler et se rendre compte qu'il s'agit évidemment des vedettes, celles qui enrichissent les majors et qui payent des impots sur la fortune ! Evidemment, les majors sont contre cette idée de légaliser les échanges, c'est logique. Ces entreprises demandent aux "artistes" dans lesquels elles investissent d'être rentables, et les oeuvres d'art sont le fruit d'une étude de marché, un produit commercial dont la valeur ajoutée leur revient en majeur partie. Ils défendent le modèle avec lequel ils ont pu construire ces empires, et considèrent que tous les artistes vivent de leur art, alors que la plupart vivent leur art !

Les majors gardent l'image des utilisateurs de réseau P2P qui n'achètent pas les morceaux parce qu'ils sont dans une logique de gratuité. Je pense que le problème n'est pas là, les jeunes par exemple, sont prêts à dépenser plusieurs euros par mois dans l'achat de sonneries pour leur téléphone !! autant pour voter par texto dans leurs émissions favorites, et même des centaines d'euros pour des vêtements de marque... Le paiement d'un forfait d'une dizaine d'euros ne serait pas, à mon avis, un obstacle financier. Je pense qu'il faudrait seulement simplifier la retribution à l'artiste, sans exiger des consommateurs de changer leurs habitudes ! Techniquement, il est faisable de comptabiliser la quantité d'échanges, sans entrer dans une logique de flicage, l'utilisateur serait consentant puisqu'il contriburait à la bonne répartition de la redevance pour les artistes qu'il aime. Moi je verrais bien une répartition au nombre d'écoutes, comme le système de comptabilisation de Last.fm, avec en plus la possibilité d'effectuer des dons directement aux artistes, à la façon de sourceforge pour les logiciels libres !

Le PDG de la Fnac, l'entreprise qui vend le plus de medias vierges et de lecteurs MP3, s'insurge : «En légalisant le téléchargement sauvage contre la poignée de lentilles d'une licence globale, vous avez voté un texte inique et assassin pour la musique française». Il est légitime de penser qu'il est absurde de pouvoir consommer de la musique sans limite grace à un forfait. Cependant, il est aussi absurde de penser que des gars en costard dans des bureaux gagnent des millions en vendant des reprises, des remix et des compilations. Avec cette licence, les producteurs gardent leur rôle, mais il n'est plus exclusif. P. Ogouz (Adami) et F.Lubrano (Spedidam) lancent Les plus gros bénéficiaires de la licence globale seraient logiquement les artistes aux oeuvres le plus échangées, sans que les autres artistes soient oubliés. Par ailleurs, 25 % des sommes perçues seront affectés aux aides à la création et au spectacle vivant (concerts, festivals, formation...). En permettant de financer encore plus de spectacles, la licence globale sera un ballon d'oxygène pour l'emploi artistique.

Parce que le débat est très complexe ( Voyez les articles de Tristan sur DADVSI que j'apprécie pour leur qualité ), et parce que beaucoup d'acteurs sont de mauvaise foi (autant le gars qui veut continuer à télécharger à l'oeil que le PDG qui veut continuer à encaisser un max), je préfère faire l'apologie de la musique libre, une musique qui peut être librement copiée, distribuée et modifiée et qui se developpe de plus en plus ! Elle se définit par opposition au mode de distribution (et aux droits d'exploitations qui y sont liés) des musiques produites et distribuées par des labels, qu'ils dépendent de majors ou qu'ils soient indépendants. Ce sera l'occasion d'échanger des noms d'artistes qu'on aime vraiment pour leur musique, pas pour leur arrière-train, leurs pectoraux, ou parce que notre inconscient aura été martelé de publicité.

Voici les sites qu'il faut connaître pour écouter de la musique libre :

  • Jamendo, la musique libre prise au sérieux ( tags, liens bittorrent, ... ), aide les artistes à trouver des concerts, fais la promotion de la musique libre.
  • Jamzine
  • Zik2Zik le blog des nouveaux talents
  • Musique-Libre.org
  • Wiki Mp3 Legal : une liste de sites (en peu en longue mais donc extrèmement riche) pour la musique mp3 légale
  • Edit : http://dnb-sets.de/ : mix drum n bass, 4800 mp3 légaux

Sources

A voir aussi

Le Petit Nicolas

Je n'avais pas encore de billet à propos de notre cher Ministre de l'Intérieur.

En ce moment, on entend parler de lui partout, ce qui doit lui plaire fortement ! Il y a beaucoup de choses qui sont tellement caricaturales que cela ne nous choque plus. Cependant, sans en faire l'apologie, il est certainement petit et cocu, mais con je ne pense pas. Il est tellement innovant, en termes de discours, de combativité, qu'il devient redoutable ! Il met à l'amende tous les vieux croutons qui ont muri dans le schéma classique ! C'est un véritable agitateur, entre les pichnettes contre Chichi ( genre «L'énergie que l'on met à durer, on ne la met pas à faire.» ), il a annoncé ses souhaits de réformes des institutions, comme par exemple permettre au chef de l'état de se justifier devant le parlement, diminuant ainsi le rôle du Premier Ministre. C'est logique de vouloir voir ses pouvoirs augmentés quand on se projette président ceci-dit.

Certains points sont encore plus effrayants, comme l'annonce de la création d'une «réserve citoyenne de la police nationale», composée de volontaires désireux «d'apporter leur contribution à une meilleure sécurité». Ces citoyens «seront agréés par la police et porteront des signes distinctifs», a prévenu Sarkozy, ajoutant que ces réservistes ne seront pas armés. Ouf, on a eu chaud, un peu plus et c'était la branche armée de la délation, les milices ! Dans le même élan, il a annoncé un durcissement des conditions d'immigration en France (un projet de loi est prévu en février) et une accélération des reconduites à la frontière pour les étrangers en situation irrégulière.

Il y a des informations que les médias se gardent bien de commenter, comme le fait que le ministre israélien de la Sécurité publique Gideon Ezra a rencontré Nicolas Sarkozy afin de le conseiller sur les méthodes de répression à adopter contre les émeutes. Érigé en modèle pourtant condamné pour ses déclarations anti-arabes en 2004, a ainsi filé ses tuyaux aux forces de police françaises de contrôle des foules... Ca castagne ! Tiens, un truc drôle : dans Google, Nicolas Sarkozy arrive en tête sur « Iznogoud président » et le mot clé sarkozy donne lien iznogoud-lefilm en troisième position : Iznogoud, ce vizir aux dents longues qui veut devenir « calife à la place du calife » dans la bande dessinée du même nom.

Tout ce qui concerne la sécurité, je dirais qu'on y est habitué. Mais le candidat ratisse large, et vise bien-entendu les citoyens internautes ! Il a un blog, il répond aux attaques sur les blogs des autres, et là où il m'intéresse c'est quand il se mêle des problèmes de droit d'auteurs. N'hésitant pas à entrer dans le vif du sujet et à se faire bien voir sur le net ( invitations (2, 3, ... ), videocast, tables rondes, ... ), il s'implique dans les problèmes de license des artistes et vient d'annoncer que la license globale n'était pas une solution viable...

Sources


Microsoft FAT ?

Je suis tombé sur une brève Clubic qui annonce que la paternité de Microsoft pour le système de fichiers FAT a été reconnue par l'US patent. (Je répercute cette info avec un bémol, l'article ne cite pas la source, et comme l'a toujours dit le Web father, Si vous lisez quelque chose et qu’aucune source ne vient appuyer les dires, vous pouvez l’ignorer )

Inventé en 1977 par Billou, ce système est utilisé sur de nombreux supports (clés USB, cartes d'appareil photos, téléphones, ... ). Jusqu'à maintenant, les demandes de paternité avaient été rejetées, mais aujourd'hui Microsoft serait en mesure de demander des royalties aux fabricants de clés USB ou de cartes mémoires, mais également à n'importe quel éditeur, développeur, fabricant de logiciels qui souhaite écrire ou lire des données depuis le système FAT. Personnellement je trouve cela honteux, étant données les performances médiocres de ce système vieux de 30 ans.

La communauté « Open Source » a donc de quoi s'inquiéter, cela permettrait à la firme d'attaquer les logiciels libres qui la menacent tant ! Un logiciel ou un système sous license open source GNU/GPL ne doit utiliser aucune technologie associée à un brevet réclamant des royalties. Il faut bien se rendre compte que l'utilisation de la FAT est très répandue et que l'impossibilité de l'utiliser sous Linux par exemple renforcerait l'empire Microsoft. Le système FAT est également utilisé pour les partages de fichiers sur un réseau où cohabitent des machines Linux et Windows. De même, il s'agit d'un moyen simple d'avoir une partition sur le disque dur accessible depuis Linux et Windows.

Evidemment, il existe des systèmes de fichiers libres, utilisés majoritairement sous Linux, comme l'excellent ext3 (par défaut sur RedHat, Debian, Ubuntu...). Et il est possible, en installant une application (comme FsDriver), de lire et d'écrire sur des partitions ext2 et ext3 sous Windows.

Qui vaut le plus ?

Vu sur Yahoo Actualités

Logiciel libre encore menacé, signez la pétition !

Beaucoup d'articles concerant le projet de loi DADVSI (Projet de Loi relatif au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information) ont été publiés récemment. Pour l'instant,il est prévu un vote à l'assemblée nationale en urgence juste avant Noël : pendant que vous mangerez des escargots l'esprit tranquille, nos représentants voteront des amendements qui sont vraiment dangereux pour la liberté d'expression et le logiciel Libre. (Une déclaration d'urgence a été lancée, pour la Tchéquie, l'Espagne et la France)

Pour résumer, cette loi vise à adapter les droits de la propriété littéraire et artistique aux nouveaux usages liés au numérique. Des mécanismes de contrôle d'usage et de traçage ont été mis en place de façon à ce qu'il ne soit plus possible de copier, diffuser, des fichiers protégés sans que les auteurs en soit avertis. Ces protections reposent sur le secret, secret qui doit permettre le contrôle du système de l’utilisateur, mettant clairement en cause la notion de copie privée, vie privée, etc...(voir les DRM). À inverse, les logiciels libres reposent sur l’ouverture et la transparence, ouverture et transparence qui empêchent le contrôle du système de l’utilisateur. Ceci a été démontré par un membre d’EUCD.INFO et reconnu par un représentant de Microsoft le 18 janvier 2004 lors d’une réunion organisée par la Direction du Développement des Médias. Dès lors deux choix sont possibles :
- autoriser les logiciels libres à accéder aux oeuvres contrôlées par les mesures techniques,
- l’interdire.
A la question "Sera-t-il possible de lire un DVD protégé avec un logiciel libre ?", la réponse du Ministère de la Culture a été systématiquement "Non". Comment des personnes peuvent-elles à la fois prétendre défendre la culture et vouloir faire interdire les seuls logiciels permettant à tous d'y accéder ? Quelqu'un qui utiliserait VLC pour lire ses DVDs deviendrait alors un contrefacteur ! Quelqu'un qui voudrait neutraliser le dispositif pour assurer la protection de sa vie privée est passible d'emprisonnement ! Copier les chansons d'un CD que vous avez acheté vers votre balladeur MP3 vous êtes contrefacteur !

Vous pouvez signer la pétition demandant le retrait de l'ordre du jour parlementaire du projet de loi DADVSI. Près de 40.000 personnes l'ont fait en quelques jours, c'est dire l'importance de la chose. Si vous tenez à la liberté de la création, au logiciel Libre, et à la liberté des citoyens (ce qui ne signifie pas l'impunité des pirates), alors pensez à signer. C'est important.

Sur le blog de Luc Saint-Elie, j'ai écouté l'explication du projet par Christophe Espern, (23 minutes)


Voici quelques liens si vous voulez approfondir le sujet :

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