De l'obligation d'informer

On ne peut pas dire que l'on est en démocracie quand les gouvernements s'arrangent pour que personne ne participe aux décisions importantes (dernier exemple en date : l'ACTA) et que les médias de masse ne relatent aucune information sur celles-ci (dernier exemple en date : silence complet sur l'autorisation des OGMs).

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Il se passe la même chose pour le consommateur. Comment est-ce possible de choisir un produit quand on n'a pas d'information sur sa provenance, la provenance de ses ingrédients, le pourcentage d'OGM, l'alimentation de l'animal, l'utilisation de produits pétrochimiques, d'antibiotiques, d'hormones, de nanotechnologies, le taux de recyclage de l'emballage, une estimation de la quantité de pétrole nécessaire, la toxicité, la durée et l'intensité de la toxicité... ? Ça pourrait être traduit facilement par un jeu de 2-3 pastilles de couleur sur le produit ! Le marché est guidé par la demande, qui est plutôt guidée par la publicité que par l'information[1], ainsi il est peu probable que l'offre se transforme en profondeur !

On comprend bien que le choix est illusoire, puisque la transparence est considérée comme une utopie. Sans information, et sans contrôle objectif de l'information, impossible de choisir. Il ne nous reste que notre sensibilité, nos convictions et nos connaissances bien souvent limitées.

Notes

[1] Notez que la différence entre les deux n'est pas toujours claire. Baudrillard explique bien que la demande est devenue le produit de la société de consommation.

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