En 2000, le Parti républicain nord-américain a publié un document qui présentait la nécessité de garantir « que les pays de l’hémisphère sud ne soient pas hostiles à nos préoccupations concernant la sécurité nationale ». Dans un autre rapport des anciens conseillers de Reagan et de Bush père, il est dit que les Etats-Unis doivent s’assurer «de la disponibilité des ressources naturelles de l’hémisphère sud pour répondre aux priorités nationales ».
Aux États-Unis, 40% des cours d’eau et des lacs sont pollués, tout comme les aquifères tels que l’Ogallala, qui s’étend sur huit Etats du Dakota du Sud au Texas.
En février 2004, Andrew Marshall avertissait le président Bush des effets préjudiciables du réchauffement planétaire à court terme, dont le manque d’eau potable, recommandant aux Etats-Unis de prendre les mesures voulues pour pouvoir s’approprier cette ressource stratégique, là où elle se trouvait et quand cela serait nécessaire.

En 2005, Donald Rumsfeld se rend au Paraguay pour obtenir des Etats de la région l’immunité pour ses propres soldats. Prétendant une concentration possible d’activités terroristes et de narcotrafic dans la zone de la dénommée Triple Frontière, Washington positionne ses pions autour de l'aquifère pour commencer les expropriations.
Le magnat états-unien Douglas Tompkins, créateur de la marque North Face, a acheté 230 000 hectares dans la région de Corrientes (Esteros del Ibera), une des zones de décharge de l'aquifère les plus grandes.

Aujourd'hui les 500 soldats nord-américains occupent un cercle qui est au coeur de l'Aquifère Guarani, à Mariscal Estigarriba. Le FBI a également ouvert un bureau à Asunción. En plus d'être à quelques kilomètres des barrages hydroélectriques Itaupú et Yaciretá, Washington se rapproche des ressources pétrolières de Bolivie, qu'Évo Morales a nationnalisé.
En 2008, les paraguayens ont élu Fernando Lugo, défenseur du nationnalisme économique. Les États-Unis voient en lui un dangereux communiste qui place son peuple avant les intérêts de leur empire.
La conservation et la protection de l'aquifère ne peut se faire que dans un cadre colaboratif entre l'Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay. La stabilité politique et l'entente de ces pays est primordiale pour que les lois s'unifient et que l'aquifère soit protégé.
(Je ne trouve rien sur ce qu'aurait pu exprimer Obama à ce sujet.)
Sources :