revolución para la libertad (2)

Samedi se tenait un débat sur la musique, la propriété intellectuelle et le numérique à la médiathèque associative. RadioCampus94, la radio dont je vous ai déjà parlé(ecoutable sur le net), retransmettait l'évènement. Les acteurs étaient vraiment disparates, puisqu'il y avait un responsable de la SACEM, un juriste, l'auteur du livre "Du bon usage de la piraterie"(chez Exils et sous licence libre en pdf ici), des responsables de sites web (Ratiatum, Musique-Libre, FuckShowbiz,...) et surtout de nombreux artistes. Le thème soulevé par ce débat était crucial : faut-il laisser les corporations bailloner ce formidable réseau de diffusion, dont tous les artistes de tous les temps auraient rêvé ?

En effet, auparavant la diffusion de l'art et de la connaissances était intimmement liée à l'industrie dans la mesure où un support physique était nécessaire à la transmission. Après toutes ces années d'engraissement, la grosse machine industrielle ne compte pas se laisser abattre!
A côté, la SACEM, société protectrice des auteurs, a un rôle délicat dans ce débat : elle n'est malheureusement pas encore adaptée au monde du numérique et aurait bien besoin d'être reformée...étant elle-même une entreprise privée elle tente aussi de sauver sa peau, au dépend de la diffusion de l'art !
Tout est problème de communication et d'éducation (diamétralement opposé à la condamnation par l'exemple) : de nombreux artistes pensent que leur oeuvre ne peut être protégée que s'ils s'inscrivent à la SACEM. Seulement cette dernière se réserve les droits de l'intégralité des oeuvres des artistes (passées et futures)! Ensuite, l'artiste ne peut même plus diffuser une chanson sur son site web !
Des milliers d'artistes ne souhaitent absolument pas s'enrichir mais bel et bien diffuser leurs oeuvres, en autorisant la reproduction et la diffusion, tout en protégeant l'intégralité de leur oeuvre (remix etc..), c'est pour cela qu'a été créée la licence Creative Commons: L'art libre, copyleft !

Encore une fois, je sollicite votre ouverture d'esprit. Je sais pertinament que ceux qui n'ont pas d'autre source d'information que la télévision ou Europe2 vont rétorquer en répétant des slogans qu'ils auront entendu chez Claire Chazal ou Zone Interdite...laissons les de côté pour élever le débat.
Au lieu de faire accepter des restrictions de liberté en effrayant les gens à coup de procès exemples, les firmes devraient plutôt étudier le réel marché de la musique : celui du téléchargement ! bien plus représentatif que les pourcentages de vente dans le rayon disque du Carrefour de Pitrimont-sur-Soane! ...Pour l'instant les majors sont capables de retrouver les méchants pirates parce que rien n'est crypté, mais il existe déjà des moyens de dissimuler complètement le trafic (avec MUTE par exemple), et là ils auront perdu, ils ne pourront même plus l'observer...
Ne laissons pas les firmes s'approprier ce réseau ! Le contenu du net ne doit pas se limiter à ce qu'ils ont à nous vendre !

Pour conclure, je vous laisserai lire cet excellent article : Sauvons Internet, ca prend 10 minutes et ça permet surtout d'observer le phénomène d'un autre point de vu. Les citations des grands personnages dont il est truffé dépassent les propos vénaux des majors et des chaînes de télévision. Je ne suis absolument pas défenseur du tout gratuit, mais quand Pascal Nègre parle d'artistes, gardez en tête le fait qu'il parle de Kamaro et de la Star Ac' ! Les artistes ont toujours su s'adapter aux nouvelles technologies, et avant de vous entendre crier au "bah comment ils font pour vivre les artistes alors si on télécharge leur musique?", je vous demanderai de bien vouloir vous référrer aux craintes exprimées au moment du déploiement de la Radio, puis des cassettes, puis des magnétoscopes...il y a comme un air de déjà-vu...

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