Hey des nouvelles ! LE cap a été franchi, me voilà projetté dans la vie dite active ! C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé les couchers de soleil rosâtres de Toulouse pour exercer mon premier traââavail ! Je ne sais pas si vous êtes toujours des millions à me lire vu que j'avais un peu délaissé ma plume, mais pour ceux qui s'interrogeraient sur mon devenir, j'ai commencé hier chez Météo France International ! Je dois pour l'instant me familiariser avec les nombreux systèmes et produits dédiés au stockage, à la gestion et à la diffusion d'informations météorologiques. Je n'ai pas encore étudié précisément le trajet en vélo, mais j'habite à côté du métro et celui-ci arrive au pied de nos bureaux donc je vais pouvoir obéir à l'écologie citoyenne !

Toulouse revient tranquillement à la vie, même le café Saint-Pierre restait ce soir encore relativement calme. Je pense que toute la communauté toulousaine reprendra le rythme festif printanier d'ici bientôt. Il est vrai qu'ils ont la mine pâlote ces gens avec un ciel aussi gris ! Les étudiants arrivent en masse, il faut leur laisser un peu de temps avant qu'ils trouvent le chemin des bars ...je leur fais confiance à tous ces petits jeunes ! aaah ça nous rajeunit pas tout ça ! hihi

Le week-end passé on s'est rendu à La Mercé : la fête annuelle de Barcelona ! Cette mouvance improvisée nous a permis d'assister au concert de Daby Touré, un artiste à la musique calme et séduisante. On a réussi à caser un bon petit resto de Tapas et on a, cette fois encore, pu profiter des nombreux vendeurs de bière ambulants ! Dommage qu'il ait plu le dimanche soir, on aurait pu voir un feu d'artifice au dessus de la fontaine magique...à la place on a chopé la crève, sympa aussi !

Promis je vais bientôt revenir avec mes pensées utopistes et actions infaisables contre la manne du système économique ! Les chaussures commerce-équitable, la fausse utopie du commerce-équitable et la pollution des cargos, le moteur à compression variable inventé en 1916 sorti en 2005, les promesses socio-commerciales hypocrites du G8... moult sujets me brulent la langue, il me faut le temps de m'organiser pour assouvir mes pulsions journalistiques !

Stay tuned ! A bientôt !

Pouaaaaaaaa pouuuuuuaaaa poua !

...me voilà sorti de la soutenance ! peu fier mais soulagé ! Mes bafouillements feront l'affaire, c'est bon je suis liiiibre ! Le jury est demain, après-demain je ne suis donc projetté sur le marché de la vie ! A moi l'avenir, l'épanouissement et tout ce qu'on a attendu patiemment quand on était étudiant !

Ayé, je vais pouvoir vous écrire des p'tites news, sortir de mon terrier et passer du temps avec vous ! ...laissez moi juste festoyer ça correctement ! Je m'en vais de ce pas organiser une méchante soirée et un bon gros weekend !

Le nom de ce site m'a interpellé : Weed (en)(fr). Il s'agit d'une alternative promettante pour la rémunération des artistes, grâce au système l'artiste reçoit toujours 50% du prix de vente, et l'ICP (Independant Content Provider) touche toujours 15%, le reste est réparti sur les gens qui servent de relai (explications). Je ne sais pas trop comment c'est géré avec des artistes décédés, par exemple le live Get Up, Stand Up de Peter Tosh est quand-même vendu 1$50...

Ignazio Lo Faro, le promoteur de Weed est également l'initiateur d'une communauté à la fois originale et plein de promesses, qui met en relation le public et les artistes indépendants : BnFlower. Sur BnFlower chaque musicien est une Flower (une fleur). Chaque internaute qui maîtrise une technologie de diffusion de la musique est une Bee (une abeille). Les Bee aident donc les Flower à diffuser leurs musiques. Les Bee utilisent des technologies comme l'e-mail, MSN, le Podcasting, Bittorrent, les radioblog, le P2P, Indy, etc., pour diffuser la musique des musiciens présents sur le Bnflower. Les Bee qui se mobilisent le plus élus et mis évidence sur le site (ex: Revolution Records )

On est loin des fameux pirates qui ne font que "détruire la création musicale française". On est loin des procès, des poursuites, des peines de prison avec sursis, des amendes. Tout cela l’industrie du Disque connaît bien. Cette vision là de la réalité elle l'a bien utilisée et diffusée pour combattre ce qu'elle appelle le "fléau du P2P". Mais ce regard sur l'internaute moyen qui aide la création et la diffusion de la musique, ce regard là l’industrie du Disque ne l’avait jamais eu. Elle ne le voit pas, car sa vision de l'internaute adepte du P2P et des technologies se résume à des délinquants qu'il faut surveiller, pourchasser et punir. Et pourtant une autre réalité est possible et les Bee chaque jour se dépensent pour aider gratuitement les artistes et la création musicale. On est loin là des fameux pirates qui utilisent gratuitement le travail des artistes. Pour le coup ceux qui fournissent du gratuit, ce ne sont plus les artistes, mais les adeptes du P2P et des technologies nouvelles qui donnent sans compter du temps, des compétences, de l'énergie, de la bande passante, de l’hébergement, du talent...

Les idées fusent et viennent de partout. Les gens se mobilisent. Par exemple, un Bee vient de donner aux Flower la possibilité de placer leur musique dans La Freebox (avec un mod pour Freeplayer, le logiciel utilisant VLC, développé par Free, pour accéder au contenu de l'ordinateur directement à partir de la TV). Il a appelé l'ensemble la Freezic !

Alors bien-sûr on va me répéter, "Oui mais y'a pas les chansons de K'maro, et les artistes indépendants c'est nul comme musique". C'est sûr qu'il n'y a pas vos tubes industriels préférés. Seule la maturité et un seuvrage de télévision peut vous aider à apprécier cette musique ! Une musique qui ne vous a pas été matraquée dans les médias de masse, une musique libre faite par des artistes fiers d'être écoutés pour leur musique, qui ne posent pas torse-nu avec une casquette Nike sur leur pochette de disque !

Les Majors et toute l’industrie du Disque pourront peut-être à l'occasion remercier (on peut rêver) tous ceux qui durant des années ont su garder la tête froide dans ce bouleversement que subit le monde de la musique. Tous ceux qui à force de travail et de réflexion ont su leur préparer le terrain. Le terrain dont peut-être l’industrie du Disque sera la seule à profiter. Chaque jour de simples internautes renouvellent et font évoluer le monde de la musique. En acceptant la réalité de l'évolution technologique avec enthousiasme, passion et intégrité. Finalement, le principal problème de l'industrie du disque n'est pas le P2P. Son principal problème est l'émergence de la concurrence . Cette concurrence amenée ,en partie, par l'éveil de la musique indépendante mondiale.

A visiter : BnFlower
(Source : Ratatium, licence CC)

Pour ceux qui connaissaient déjà tout ça, je tente une nouvelle ouverture avec trois sites communautaires en rapport avec la musique qui mériteraient un post chacun : Audioscrobbler qui, entre 1001 fonctionnalités, cartographie les goûts musicaux, MusicBrainz qui reconnait la musique grâce à l'empreinte accoustique et MusicMoz l'encyclopédie collaborative de la musique.

Il fut un temps où l'on mesurait la popularité d'un morceau de musique à partir du nombre de ventes hebdomadaires. Incroyablement ridicule ! En effet on ne peut pas laisser K'maro être plus populaire que les Beatles ! La popularité d'un titre doit dépendre directement du nombre d'écoutes ! Difficilement imaginable avant l'ère du tout Internet, connaître le nombre d'écoutes hebdomadaires d'un morceau à l'échelle mondiale est désormais possible avec AudioScrobbler !

Sous la forme d'un plugin à ajouter dans son lecteur audio (XMMS, Winamp, iTunes, MediaPlayer...) il alimente le Top-50 avec le nom des chansons que vous écoutez.
Et là vous me direz "A sert à quoi à part dévoiler un peu plus ma vie privée?". Le principal avantage du site : il met en correspondance les gens qui ont le même profil musical que vous et vous fait des recommandations personnalisées (exemple avec Lyricson) ! Et puis les données sont anonymes et sous CreativeCommons, le programme est OpenSource et surtout complètement transparent pour l'utilisateur...

Signez la pétition contre le projet INES de carte électronique d’identité à éléments biométriques.

C'est avec émotion que je poste les paroles de Consommation de Raspigaous. Comme il y avait quelques passages difficiles à capter, j'ai fait appel à la communauté ! ...attention, consciences anesthesiées s'abstenir !

Raspigaous - Skartapus (album : Chien des Quais)

Tous les gens de bonne éducation
Franciliens et conciliants
Citoyens sans concession
ont su tout au long des années non sans sacrifices,
s'imposer une manière de vivre dénuée de tout vice
fiers et forts de leurs expériences
ils prirent la décision de donner naissance
tous en voulaient à de charmants bambins
la révolution n'était pas loin

mais de quelle révolution parle-t-on ici ?
celle de mai 68, nos parents poussèrent un cri
de révolte et de refus contre la société
de consommation dans laquelle ils vivaient
étandards et pavés furent de bons arguments
tout le monde y cru pendant fort longtemps
beaucoup y croient encore aujourd'hui
mais laissez moi vous raconter l'étrange histoire que voici
depuis peu de temps j'ai remarqué c'est bizarre
un fait unique en soi, quelquechose de rare
on peut voir en effet les gens jouer les fourmis
dans les galleries marchandes tous les après-midis

fonces à fond ! fonces à fond dans le tas !
achetes-moi ci, achetes-moi ça
des habits à gogo, de la bouffe par dessus le dos,
des gadgets en veux tu en voilà
il n'y a pas de problème, tout le monde a son compte
du chapeau au caleçon en passant par les pompes
c'est un vrai paradis, tout le monde peut y entrer
mais à la sortie faut lâcher la monnaie !

consomme sans sommation
consomme sans sommation

moi je ne comprends pas la manie
qu'ont les gens le samedi après-midi
à tourner en rond tous en rang comme des fourmis
dans les centres commerciaux de tout le pays
ils y dépensent des sommes astronomiques
en produits de beauté, en maïs transgénique
ils y dépensent tant et tant de monnaie
que Babylone n'a de cesse de s'engraisser
sur le dos des gens
à coup de taxes en tous genre
le parking payant, de fausses promos pour plus vendre
le moindre achat, te revient 500 balles bouay!
et Babylon s'en ai pris la moitié c'est normal...

consomme sans sommation
consomme sans sommation

et la masse aveuglée et endormie
sans se soucier un instant de quoi elle se nourrit
achète et consomme en puissance
tout ce qui se mange, se boit, se fume et se pense
tout est pensé, la dépense est facilitée
le client ne se rend pas compte de ce qu'il vient d'acheter
un paquet de café lui suffirait
il repart avec un petit déjeuner complet
il y a la carte pour payer ceci, la carte pour payer cela
la carte pour les petits prix, la carte cofinoga
une pour retirer des sous, pour téléphoner ca va de soi
et bientôt la carte pour écouter les Raspigaous chez toi !

consomme sans sommation
consomme sans sommation
skartapus en action
vous prenez la carte bleue ?

Bien que j'aurais pu me réjouir de l'échec de Paris quant à son invitation de sportifs chimiquement modifiés et autres sponsors de la bande à Coca pour 2012, ce n'est pas cela qui me remet le sourire aux lèvres après une dure matinée.

Il est évident que l'informatique est aujourd’hui au coeur du fonctionnement de tous les secteurs industriels et économiques, et surtout qu’elle est devenue le vecteur unique de l’information et de la communication, donc du pouvoir et de l’indépendance. En Europe la quasi-totalité des ordinateurs est basée sur des logiciels dont le fonctionnement interne nous est complètement inconnu et qui sont fabriqués par une minuscule poignée d’énormes entreprises américaines. Ces entreprises ont pu acquérir leur domination à une époque où les brevets sur les logiciels n’existaient pas, et ont réussi à maintenir cette domination en imposant cette brevetabilité aux États-Unis. Pour des raisons évidentes, ces entreprises aimeraient que leurs innombrables brevets puissent être valables aussi en Europe. Aidées par quelques cabinets d’avocats en propriété intellectuelle et des moyens financiers et de lobbying surpuissants, elles font pression sur la classe politique européenne pour y imposer la brevetabilité des logiciels. (source : Framasoft)

Après l'adoption en première lecture de la directive pour les brevets logiciels par le Conseil des Ministres au mois de Mars, le monde des logiciels libres en Europe a tremblé. En effet cette directive permettrait par exemple, pour simplifier, à Microsoft de breveter le concept du "double clic" et de réclamer de l'argent à tout éditeur de logiciel qui voudrait utiliser cette interaction. Le monde des logiciels libres n'aurait pas été en mesure de financer leur diffusion puisqu'ils ne rentrent à aucun moment dans une logique de rentabilité, mais prônent la libre circulation, l'ouverture et l'égalité face aux logiciels et à l'information en général.

Aujourd'hui se tenait le vote en deuxième lecture pour les brevets logiciels. C'est un vote historique qui vient d'être rendu au Parlement européen : les eurodéputés l'ont rejetté. On a vu fleurir de très nombreuses initiatives en particulier dans les écoles, universités et centres de recherches qui ont ponctuellement réussi à toucher aussi bien le grand public que les grands médias. On peut aussi saluer les papas de Linux, PHP et MySQL ou Michel Rocard et Bernard Carayon qui avaient accusé la future directive européenne sur les brevets logiciels d’être "trompeuse, dangereuse et démocratiquement illégitime".

Ce qui a fait s'affronter depuis plus 4 ans les groupes industriels (Siemens, Nokia, Microsoft...) d'une part et les défenseurs de la culture libre d'autre part va définitivement être enterré. La mobilisation a porté ses fruits, c'est un bel exemple pour les moult fatalistes qui nous entourrent.

J'en remets une couche avec la culture libre...j'en ai reparlé y'a pas si longtemps avec des collègues fatalistes, qui pleurent la mort des "artistes" avec le gratuit et le libre. Que tout le monde se rassure, les artistes vont bien, et même très bien puisque les structures de diffusion libre se développent ! par contre c'est vrai, le disque va mal ! Et alors ?
Le disque laser était vendu deux fois plus cher que le vynil au moment de sa sortie. Un prix justifié par l'innovation et la qualité du son. Depuis ce support est sur-exploité et le prix a plutôt augmenté que baissé...

Le député PS de la Nièvre, Christian Paul, a écrit un appel au gouvernement (2004), où il exige des responsables politiques " courage et clairvoyance" dans les débats sur le P2P, ce "phénomène massif, brutal, mondial et... irréversible" qui menace le disque. Il dénonce le " ministre de la Culture qui satisfait sans scrupules les exigences d’intérêts industriels limités et de court terme.". Comme le piano mécanique, du disque, de la radio, des cassettes, des magnétoscope, le P2P crée une forte concurrence aux majors qui ont de plus en plus de mal à satisfaire leurs actionnaires, mais "chaque innovation technologique a conduit à repenser les règles qui régissent les droits des auteurs et les conditions de leur rémunération. En désignant un bouc émissaire nommé « pirate », le gouvernement s’attaque d’abord à une génération, mais surtout ne remplit pas son rôle : éclairer l’avenir."

Dominique Barella, Président de l'Union Syndicale des Magistrats, a écrit un article dans Libération ( extraits ou archive payante) pour la dépénalisation de la musique téléchargée. Il s'explique par téléphone (j'ai restranscrit rapidement le mp3) :

"Il y a dans notre pays des enjeurs majeurs en matière pénale, des trafics des êtres humains, des problèmes de blanchiement d'argent, les difficultés liées aux mafias de la drogue...Est-ce que l'on croit vraiment que l'enjeu majeur, en matière pénale, de notre société c'est de pénaliser l'ensemble de la jeunesse Française qui va écouter ou se passer d'un iPod à un ordinateur des morceaux de musique au format Mp3? Ce n'est quand-même pas très sérieux.

Quand une infraction devient trop massivement commise, on se rend compte qu'il n'y pas forcément un problème pénal, c'est aussi un problème social voire économique. En l'occurence, le problème économique, on le connait, c'est la vente de CD à des prix totalement prohibitifs puis une possibilité de téléchargement payant à un Euro le morceau, c'est impossible pour des jeunes de remplir une clé USB ou un dispositif Mp3 à un tarif pareil. [...]

On a d'abord un problème économique, et que l'on veut traiter par la voie du pénal, sans avoir un effet économique suffisant, on encombre les services de Police et de Justice qui ont autre chose à faire que courrir après des jeunes qui enregistrent des morceaux de musique. De toutes façons, ne nous faisons pas d'illusion ! Le jour où on systématise des poursuites, c'est l'ensemble des enfants et des petits enfants des adultes français qui seront poursuivis. Cela n'a absolument aucun sens, cette espèce de terreur par la poursuite pénale. Cela ne correspond pas à l'enjeu économique, cela ne correspond pas à l'enjeu social. Honnêtement je crois qu'il est quand-même plus agréable dans une société de voir des gens et des jeunes qui se cultivent, qui aiment la musique, qui ont cette forme de gaieté et qui après tout ne créent pas de dégats dans la société, que de voir des jeunes qui errent dans les rues, qui s'ennuient et qui pratiquent des agressions.

Il doit y avoir dans les poursuites, dans la création d'un code pénal, des priorités. On est le pays recordman d'Europe des infractions pénales potentielles, puisque nous avons sur notre casier judiciaire nationale plus de 10000 voire plus de 13000 infractions comises potentiellement. C'est incensé, cela veut dire que nous pénalisons n'importe quoi dans notre société. Il y a des choses qui doivent se régler par d'autres façons qu'en menaçant les uns ou les autres de peine de prison. Il faut se mobiliser sur ce qui est important dans une société. Franchement les émois des patrons de major ou les états major de major, qui d'ailleurs pour la plupart viennent d'HEC ou de grandes écoles de commerce, qui ont fait de la petite copie avec leur magnétophone à l'époque m'indiffèrent [...]. il y a des générations, et provoquer une fracture générationnelle en utilisant le droit pénal me parait irresponsable et très dangereux. "

On peut être surpris d'entendre quelqu'un d'aussi impliqué dans la Justice parler comme ça. Chapeau ! C'est ce genre de discours qu'il faut relayer. Au moins 8 millions de Francais téléchargent, le pourcentage de chance d'aller en prison n'est pas loin de celui de remporter la super cagnotte au Loto. Le tout est une question de manipulation et de communication autour des enjeux financiers.

Diffuser de la musique sur le net ne coûte rien comparé à la production d'un album CD. Les artistes n'ont donc plus besoin de rentrer dans un cercle de rentabilité pour diffuser leurs oeuvres. Bon aller hop là les K'Maro et les Pagny au turbin, à l'usine ! Les oeuvres des artistes des majors sont désormais réduites au stade de sonnerie de téléphone portable (8,5millions euros en 2004)!! et cela va exploser avec les technologies mobiles haut débit. Ils vont nous faire croire que l'avenir des musiciens tient à la diffusion de leurs oeuvres sur des mobiles...franchement...

Voici une selection de bon petits sons disponibles en libre :

• Lone Ranger
• Mp3 libres Ragga-Reggae-Dub, pour l'instant je suis tombé sur pas mal de bon trucs...tiens y'a le morceau La Claque qui est bien tripant.(il y a aussi plein d'autres styles)
• Sur musique-libre.org/, il y a de tout.

Pascal Nègre, Universal, avait dit en 2000 "la musique sur Internet sera payante ou ne sera pas", (source)...voyez vous ça... et en 2003 il lance "je revendique à 100% la merchandisation de la culture. Le seul endroit où la culture n'est pas marchande c'est lorsqu'elle est d'Etat... Je n'ai aucune fascination pour l'art mussolinien, stalinien.." (source).
Le tout marchand ou rien. Prenez conscience de toute cette inertie avant de prophétiser la mort des musiciens !

Plus on en fait moins on peut en faire. Derrière cette phrase profonde longuement méditée se cache la pensée de l'illustre critique littéraire belge Georges Poulet qui disait « L'être humain n'a jamais le temps d'être, il n'a jamais le temps que de devenir. ». Je trouve que ça fait bien de commencer un post par une citation de quelqu'un que personne connaît, dont le sens peut être interprété de pas une, pas deux mais moult façons. Bon en fait ici, les soirs rythment les journées et le concept de weekend réparateur de sommeil a été délibérément enterré. La cadence festive des délectations nous soustrait à nous-même, plus le temps de faire autre chose que prendre du bon temps. Dans le coup bon nombre d'entre vous doivent se dire « tu vas pas me faire croire qu'il a pas 3 minutes pour appeler !!! », et je les comprends mais je ne reçois pas masse de coups de fil non plus ! faut dire qu'avec son autonomie d'un huitième de journée, mon téléphone m'obligerait presque à orienter mes déplacements en fonction des prises électriques.

Tout va bueno, en effet, la vie toulousaine poursuit son petit bonhomme de chemin ! Les semaines défilent aussi vite que les weekends, tout est fait pour qu'on se croie en vacances. Ca en devient énervant, on se demande ce qu'on a bien pu faire pour mériter un tel bonheur ! Quand c'est pas un weekend à camper dans une crique à Leucate-Plage, c'est un pote qui nous invite dans sa villa avec piscine au milieu des bois…c'est dingue ce qu'on est obligé de supporter pour résister à la canicule. Et encore je vous parle pas des soirées où on se force à contempler le coucher de soleil au bord de l'eau, obligés de persévérer en écoutant les petits groupes de musiciens tout en buvant une bonne cuvée de l'épicier. Ah bah oui c'est pas facile tous les jours !

La grosse niouniouze c'est qu'à partir de Jeudi nous n'habiterons plus là où nous étions. Nous n'habiterons plus tout court d'ailleurs ! La bonne Clairou et le bon Biloute visent des horizons lointains et lâchent leur loft Toulousain pour aller savourer la chaleur d'une bonne couche en paille dans les pays à large signature culturelle. (mes amis que d'inspiration littéraire aujourd'hui !). Quant à moi je vais aller rejoindre un autre microcosme hétérogène puisque je devrais emménager dans une colloc aux résidents variés (japonaises, américaine, espagnole, ... ). Encore une fois, quelle besogne, héhé ! L'appartement est énorme, encore plus en centre-ville, et promet de bons squattages. Le déménagement avance bien...on sourit quand on voit ce qu'on a gardé pour rien ! un sac de galets, une centaine de post-it avec des numéros de téléphone sans nom, des dépliants pour le donjon aux Aigles de Mourbuisson-du-Buc, les débris du plat à gateau qu'on devait recoller...C'est la fin d'une bonne période de délires, cette nouvelle période qui commence devrait évoluer différemment mais toujours bon esprit !

Pour ceux qui me demandent toujours « et le boulot ca va ? », sachez que « oui, ça va ». Je commence à avoir une vision claire sur ce que j'aurai à la fin du stage. Ah ça vous fout une claque. Ils sont forts ces chercheurs. Pour écrire des articles avec des jolies formules et des copier-collers d'articles américains là y'a du monde ! mais quand faut réfléchir pour combler les lacunes des prototypes là y'a plus personne ! …en réalité ça devient intéressant puisque je peux enfin montrer de quoi je suis capable, alors que les premiers mois ce fût difficile de convaincre des gens qui bossent dans l'IA depuis 25ans en ayant eu 10 heures d'amphi à la Fac.

Les jours qui viennent promettent de nouvelles choses. Je me suis remis au dessin et j'avoue prendre un malin plaisir à user de la crayonnade. Cette redécouverte n'est pas sans affecter ma joie de vivre, et je me demande pourquoi la boite de pastels avait été si dure à ouvrir quand j'étais à Paris. Le climat que voulez-vous.