Capturing the database state

Un concours photo vient d'être lancé : "La Liberté ! Et non la peur !".

Vous avez jusqu'au 11 octobre pour présenter les clichets qui représentent le plus Big Brother.

Les photos sont sur Flickr sous license copyleft : FnFBigPicture. Excellente ressource pour illustrer nos articles :)

(by The C@ in the H@)

Dictature de l'opensource

J'adore ! Le gouvernement chinois prévois de réclamer (et d’obtenir) à partir de mai 2009, le code source de tous les produits étrangers vendus en Chine, allant du simple ordinateur aux produits électro-ménagers, et si une entreprise ne souhaite pas s'y soumettre elle se verra peut être refuser son autorisation de vendre son produit sur ce marché de plus d'un milliard de têtes.

L'argent ? Mais je le fabrique pas moi !

Depuis le début des années 80, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3% (équivalent à plus de 150 milliards d’€ chaque année). Un chiffre totalement tabou, que même la gauche n'a pas su exploiter pour les élections.

Je vous propose d'écouter l'émission de Daniel Mermet du 24 septembre : 9,3%: Un hold-up géant. L'invité François Ruffin explique et décrypte les discours des politiques quant à la croissance et aux répartitions des richesses.

Ça m'a fait plaisir d'entendre des propos intelligents sur l'économie et l'idéologie, qui ne soit pas ceux de l'extrème gauche.

  • À voir aussi Maurice Allais prix nobel d'économie, qui s'est intéressé à une fiscalité humaniste et progressiste

« plus les idées dominantes sont répandues, plus elles se trouvent en quelque sorte enracinée dans la psychologie des hommes. Si erronées qu'elles puissent être, elles finissent par acquérir par leur simple et incessante répétition le caractère de vérité établie qu'on ne saurait mettre en doute sans s'opposer à l'ostracisme actif de groupes de pressions de toutes sortes. »

Champagne !

Cela faisait plusieurs mois que les activistes se battaient au parlement européen pour sensibiliser les eurodéputés. Ils avaient déjà réussi à faire décaler le vote, prévu en plein été, et cette fois ils ont réussi à faire rejetter les amendements les plus dangereux du Paquet Télécom.

via Kagou

7 ans après

Aujourd'hui il y a 7 ans, jour pour jour, les américains récoltaient la tempête des vents qu'ils semaient depuis plusieurs décennies. La paranoïa sécuritaire mondiale, les interventions militaires au Moyen-Orient, le second mandat de Bush... les conséquences de cet acte adressé à cette puissance impérialiste sont globales.

La question que pose JR est intéressante : est-ce qu'en enfonçant les USA on risque d'enfoncer le monde entier ?

Moi je pense que non, mais je me sens très influencé par les pays que j'ai traversé en Amérique du Sud, surexploités par les USA jusqu'à la moelle, l'effondrement des USA leur rend chaque jour un peu de dignité. Exemple: l'Argentine et le Brésil viennent d'abandonner le dollar pour leurs échanges.

La situation en Bolivie

Voici un extrait de l'émission Là Bas si j'y suis, sur France Inter (podcast), qui explique la situation en Bolivie, je vous la recommande, c'est ce que j'aurais tenté d'expliquer de manière beaucoup plus destructurée et orientée si on m'avait posé la question :)

À écouter (10min) ou télécharger (9.1Mo)

Décidemment, ces derniers jours je suis ravi des sujets abordés dans les émissions de Radio France :

Oups, if I did that I am sorry

Google présente la reconnaissance faciale

Et pendant ce temps, leur satellite s'installe au dessus de nos têtes...

Au Pays de Mordor où s'étendent les ombres

★ Pourquoi avoir peur de Google ? sur biologeek

Le 19 Août 2008, un 11 Septembre français ?

Dans l'émission du Zapping de ces derniers jours, j'ai pu voir que l'affaire des soldats tués en Afghanistan a l'air de préoccuper la France.

J'ai particulièrement apprécié la déclaration du Ministre de la Défense qui dit, au 20H sur France 2, que les soldats ont été tués "pour la sécurité des Français". Celle-là franchement, fallait la sortir, sans trembler du menton ;) Je suis sûr qu'il y a pas la moitié des Français qui savent positionner l'Afghanistan sur une carte. Sarkozy disait (avant d'être élu) : "regardez l'histoire"

"Nous avons voulu montrer aux soldats français qu'il faut cesser d'aider les Américains. [...] nous frapperons les intérêts français partout dans le monde. [...] ces hommes sont morts à cause de Bush et de votre président", déclare le commandant taliban Farouki.

Je crois qu'en tout, 24 soldats français ont été tués. Des hommes dont c'est le métier, des hommes volontaires, qu'on entraîne à tuer pour faire la guerre. Alors quand on me montre leurs mères qui chialent, je repense à :

  • Lors d'un raid de la coalition, menée par les Américains, le 22 août 2008, contre le village d'Azizabad, dans l'ouest du pays, 90 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués dans cette opération
  • Le 17 juin 2007, au moins sept enfants auraient été tués lors d’un raid aérien américain sur une école religieuse de la province du Paktika, dans le sud-est de l’Afghanistan.
  • Le 1er juin 2007, au moins 14 civils auraient été tués lors d’un raid aérien de l’OTAN à Sangin, dans la province du Helmand
  • Au cours de raids aériens et d’attaques terrestres menés conjointement par les troupes de l’OTAN et l’armée afghane les 21 et 22 mai, 16 civils auraient été tués dans le village d’Azizi, dans le district de Panjwai, dans la province de Kandahar.
  • Lors d’une opération de trois jours, du 27 au 29 mai, jusqu’à 57 civils auraient été tués lors d’attaques terrestres et dans des raids aériens menés par les soldats américains pour tenter d’en finir avec les insurgés à Shindand, dans la province de Herat
  • ...
  • 2008 : (7 premiers mois) : 540 civils
  • 2007 : 1,633 civils
  • 2006 : 700 civils

(source Human Rights Watch) Hey oui ! http://www.laguerretue.org

Tant que les pays de l'Occident n'auront pas compris que la mort des civils est le meilleur outil dont les Talibans disposent pour recruter, la guerre continuera. On vendra nos armes et on ira tester et perfectionner nos derniers joujous technologiques avant des les vendre aux dictateurs du monde entier.

En fait, tous les chefs d'État européens veulent Obama parce qu'il a une bonne image et qu'il est pour la guerre en Afghanistan, voire jusqu'au Pakistan. Avec Obama, pour l'opinion publique, faire la guerre avec lui c'est trop cool, tout le monde l'aime bien ! Si c'est John Mac Cain, le fait de le suivre sera plus dur à faire passer !

Finalement, je suis en train de me demander si ça serait pas mieux que cet abruti de Mc Cain gagne les élections. L'avortement, le créationnisme et le port d'armes aux States, me chupo un huevo. J'ai bien peur que cet Obama redonne une confiance malsaine aux américains. Un impérialisme sauvage avec un président à la tête d'ange. Avec McCain, au moins, pas de doute, il triche pas le type.

Le mouvement des logiciels libres n'existe pas

Les utilisateurs des logiciels libres forment une communauté. C'est toujours intéressant de participer à des évènements qui en font la promotion.

Pourtant, à chaque fois, je sens que je ne suis pas vraiment en phase avec cette communauté. Aux jornadas, le choc avait été de voir les logos énormes de Google et IBM, le tout dans une université privée avec des salles de conférences qui portent les noms de généraux argentins responsables de purification éthnique.

En effet, le logiciel libre n'est pas un mouvement, car tous ces adeptes ne partagent pas toujours des opinions communes. La preuve, des plus libéraux des firmes nord-américaines aux plus trotskistes des activistes en font partie. En fait, il y a plusieurs pas, le premier serait d'entrer dans la communauté, le second serait de se rassembler par groupe d'opinions à l'intérieur de cette communauté.

À première vue, le premier pas est franchi pour rechercher (avec mon avis) :

  • la stabilité : non, c'est pas le genre de logiciel que je privilégie
  • la résistance aux virus : non, avant j'ai jamais eu vraiment de virus
  • la flexibilité technique : parfois, mais j'ai pas toujours le temps d'en profiter
  • la performance : oui, j'adore !
  • l'économie : non, j'ai jamais acheté de logiciel de ma vie
  • l'aspect social : non, je crois avoir suffisamment de potes
  • la solidarité : oui, au début tu bénis ces gens sur les forums
  • le crowdsourcing : parfois c'est quand même pratique de se faire corriger un bug par l'auteur en direct sur IRC à 2H du matin
  • l'aspect participatif : oui, j'aime bien donner mon avis sur les fonctionnalités
  • la méritocratie : parfois c'est plaisant d'avoir un peu de retour après avoir fourni un effort pour la communauté.
  • l'éthique : maintenant oui, mais ça n'a pas été mon cas au départ
  • la puissance de GNU : oui, mais ça prends du temps de comprendre l'importance de l'aspect viral
  • la boite à outils intégrée et illimitée : oui, j'adore !
  • la liberté : oui ! oui et oui !

Maintenant, qu'ai-je à partager avec un inconnu de la même communauté ? Est-ce que ça m'intéresse de passer mon samedi après-midi avec ce gars là qui a un autocollant Google Web 2.0 sur son portable, tient des propos machistes et racistes, se fout de GNU et s'achetera un Mac quand il aura de la tune, boit du Coca-Cola Zero, connait par coeur les changelog des noyaux Linux, regarde la Star Ac', pointe la position GPS de ses amis sur son smartphone, vote Sarko, twitte pour dire qu'il va chier, a un fond d'écran avec une Ferrari et une meuf à poil, mange du MacDo, fait du tuning avec son unité centrale, travaille au centre de recherche de l'armée, part en vacances avec une multinationale du tourisme, configure son wifi en ligne de commande, ... ?

C'est pourquoi le second pas est plus difficile à franchir. La communauté est très vaste. Personnellement, comme technique de sélection, j'aurais tendance à choisir les gens qui se sentent concernés par les mêmes menaces que moi. Rapidement, ce serait :

  • La commercialisation du savoir et de la culture
  • La relation entre l'éducation et les produits commerciaux
  • La vie privée face à l'état et aux entreprises
  • La perte d'autonomie et de contrôle en matière de technologies (DRM, portes dérobées, formats fermés, etc.)
  • Les extensions du copyright (brevets logiciels etc.)
  • La criminalisation de comportements acceptés socialement (partage, distribution, etc.)
  • Le vote électronique
  • L'utilisation du mot "Open Source" ou "ouvert" par peur du mot "libre"

C'est pas pour autant que les sujets de discussion sont alarmistes ou forcément plus sérieux, mais ils apportent une autre dimension à ceux qui débattent des options de compilation de la pile ipv6 en mode ad-hoc sur multicache i686.

Généralement, un certain nombre de valeurs et d'éthique gravitent autour de tout ça. Et c'est là où je prends mon pied : s'ouvrir et ne pas voir les logiciels libres comme une fin mais comme un outil à faire découvrir à ceux qui se battent pour les mêmes choses mais d'autres domaines : protection contre la privatisation du vivant, construction d'alternatives au rouleau compresseur capitaliste, mise en place de réseau d'échanges local, bonne bouffe et bons ingrédients, réduction des besoins et consommation, construction avec des matériaux naturels, liberté d'expression, qualité de l'enseignement public, solidarité en matière de santé, d'hébergement, de nourriture , ...

Les jardins de Cocagne

Les Jardins de Cocagne sont des exploitations maraîchères biologiques, actives dans le champs de l’insertion par l’activité économique.

Les jardiniers (personnes en contrat d'insertion) se trouvent en situation précaire. Ils sont employés pour travailler sur les différents postes qu’offre un Jardin (préparation et cultures, contacts avec les adhérents, secrétariat, gestion, marchés, vente de produits bio, magasins, animation enfants, ...)

L'adhésion à un jardin est l'acte par lequel l'adhérent affirme son partage du projet social porté par le jardin. Les adhérents de l'association souscrivent à une "part légumes". Les adhérents ne choisissent pas le contenu du panier mais une attention particulière est donnée à la diversité.

Vous avez besoin de légumes, ils ont besoin d'un travail. Ensemble, cultivons la Solidarité.

http://www.reseaucocagne.asso.fr

Discours Villepin 14 fevrier 2003 ONU

Attention donc à Obama, qui veut que l'Europe renforce l'occupation en Afghanistan pour soulager les contribuables américains. Il voudrait aussi passer la frontière pakistanaise. Ça on n'en parle pas beaucoup.

Je repense souvent au discours de Villepin. Nous ne sommes pas en 1984, et l'histoire ne doit pas être réécrite. Il y a 5 ans, Villepin a fait un discours que Kouchner et son grand ami Sarkozy n'auraient jamais été capables de faire. On peut voir un extrait de la réponse de Colin Powell dans l'archive INA. Aujourd'hui ça nous parait aberrant, serait-ce parce que les médias ne prenaient pas de recul à l'époque ?


Monsieur le Président,

Monsieur le Secrétaire général,

Madame et Messieurs les Ministres,

Messieurs les Ambassadeurs,

Je remercie MM. Blix et El Baradei pour les indications qu'ils viennent de nous fournir sur la poursuite des inspections en Iraq. Je tiens à nouveau à leur exprimer la confiance et le plein soutien de la France dans leur mission.

Vous savez le prix que la France attache, depuis l'origine de la crise iraquienne, à l'unité du Conseil de Sécurité. Cette unité repose aujourd'hui sur deux éléments essentiels :

Nous poursuivons ensemble l'objectif d'un désarmement effectif de l'Iraq. Nous avons en ce domaine une obligation de résultat. Ne mettons pas en doute notre engagement commun en ce sens. Nous assumons collectivement cette lourde responsabilité qui ne doit laisser place ni aux arrière-pensées, ni aux procès d'intention. Soyons clairs : aucun d'entre nous n'éprouve la moindre complaisance à l'égard de Saddam Hussein et du régime iraquien.

En adoptant à l'unanimité la résolution 1441, nous avons collectivement marqué notre accord avec la démarche en deux temps proposée par la France : le choix du désarmement par la voie des inspections et, en cas d'échec de cette stratégie, l'examen par le Conseil de Sécurité de toutes les options, y compris celle du recours à la force. C'est bien dans ce scénario d'échec des inspections, et dans ce cas seulement, que pourrait se justifier une seconde résolution.

La question qui se pose aujourd'hui est simple : considérons-nous en conscience que le désarmement par les missions d'inspection est désormais une voie sans issue ? Ou bien, estimons-nous que les possibilités en matière d'inspection offertes par la résolution 1441 n'ont pas encore été toutes explorées ?

En réponse à cette question, la France a deux convictions:

la première, c'est que l'option des inspections n'a pas été conduite jusqu'à son terme et peut apporter une réponse efficace à l'impératif du désarmement de l'Iraq ; la deuxième, c'est qu'un usage de la force serait si lourd de conséquences pour les hommes, pour la région et pour la stabilité internationale qu'il ne saurait être envisagé qu'en dernière extrémité.

Or, que venons-nous d'entendre, à travers le rapport de MM. Blix et El Baradei ? Nous venons d'entendre que les inspections donnent des résultats. Bien sûr, chacun d'entre nous veut davantage et nous continuerons ensemble à faire pression sur Bagdad pour obtenir plus. Mais les inspections donnent des résultats.

Lors de leurs précédentes interventions au Conseil de sécurité, le 27 janvier, le Président exécutif de la CCVINU et le Directeur général de l'AIEA avaient identifié précisément les domaines dans lesquels des progrès étaient attendus. Sur plusieurs de ces points, des avancées significatives ont été obtenues :

Dans les domaines chimique et biologique, les Iraquiens ont remis de nouveaux documents aux inspecteurs. Ils ont aussi annoncé la création de commissions d'investigation, dirigées par les anciens responsables des programmes d'armements, conformément aux demandes de M. Blix ;

Dans le domaine balistique, les informations fournies par l'Iraq ont permis aux inspecteurs de progresser également. Nous détenons avec précision les capacités réelles du missile Al-Samoud. Maintenant, il convient de procéder au démantèlement des programmes non-autorisés, conformément aux conclusions de M. Blix ;

Dans le domaine nucléaire, des informations utiles ont été transmises à l'AIEA sur les points importants évoqués par M. El Baradei le 27 janvier dernier : l'acquisition d'aimants susceptibles de servir à l'enrichissement d'uranium et la liste des contacts entre l'Iraq et le pays susceptible de lui avoir fourni de l'uranium.

Nous sommes là au cœur de la logique de la résolution 1441, qui doit assurer l'efficacité des inspections grâce à une identification précise des programmes prohibés, puis à leur élimination.

Nous sommes tous conscients que le succès des inspections suppose que nous aboutissions à une coopération pleine et entière de l'Iraq. La France n'a cessé de l'exiger. Des progrès réels commencent à apparaître :

L'Iraq a accepté le survol de son territoire par des appareils de reconnaissance aérienne ; Il a permis que des scientifiques iraquiens soient interrogés sans témoins par les inspecteurs ; un projet de loi prohibant toutes les activités liées aux programmes d'armes de destruction massive est en cours d'adoption, conformément à une demande ancienne des inspecteurs. L'Iraq doit fournir une liste détaillée des experts ayant assisté en 1991 aux destructions des programmes militaires.

La France attend bien entendu que ces engagements soient durablement vérifiés. Au-delà, nous devons maintenir une forte pression sur l'Iraq pour qu'il aille plus loin dans la voie de la coopération.

Ces progrès nous confortent dans la conviction que la voie des inspections peut être efficace. Mais nous ne devons pas nous dissimuler l'ampleur du travail restant à accomplir : des questions doivent être encore élucidées, des vérifications doivent être conduites, des installations ou des matériels doivent sans doute encore être détruits.

Pour ce faire, nous devons donner aux inspections toutes les chances de réussir.

J'ai fait des propositions le 5 février devant le Conseil. Depuis lors, nous les avons précisées dans un document de travail adressé à MM. Blix et El Baradei et communiquées aux membres du Conseil.

Quel est leur esprit ? Il s'agit de propositions pratiques et concrètes, qui peuvent être mises en œuvre rapidement et qui sont destinées à renforcer l'efficacité des opérations d'inspection. Elles s'inscrivent dans le cadre de la résolution 1441 et ne nécessitent par conséquent aucune nouvelle résolution du Conseil. Elles doivent venir à l'appui des efforts menés par MM. Blix et El Baradei. Ils sont naturellement les mieux à même de nous dire celles d'entre elles qu'ils souhaitent retenir pour assurer la meilleure efficacité de leurs travaux. Dans leur rapport, ils nous ont fait des commentaires utiles et opérationnels.

La France a déjà annoncé qu'elle tenait des moyens supplémentaires à la disposition de MM. Blix et El Baradei, à commencer par ses appareils de surveillance aérienne Mirage IV.

Alors oui j'entends bien les critiques :

Il y a ceux qui pensent que dans leur principe, les inspections ne peuvent avoir aucune efficacité. Mais je rappelle que c'est le fondement même de la résolution 1441 et que les inspections donnent des résultats. On peut les juger insuffisantes mais elles sont là.

Il y a ceux qui croient que la poursuite du processus d'inspection serait une sorte de manœuvre de retardement visant à empêcher une intervention militaire. Cela pose naturellement la question du temps imparti à l'Iraq. Nous sommes là au centre des débats. Il y va de notre crédibilité et de notre esprit de responsabilité. Ayons le courage de mettre les choses à plat.

Il y a deux options :

L'option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide. Mais n'oublions pas qu'après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile, car il faudra préserver l'unité de l'Iraq, rétablir de manière durable la stabilité dans un pays et une région durement affectés par l'intrusion de la force. Face à de telles perspectives, il y a l'alternative offerte par les inspections, qui permet d'avancer de jour en jour dans la voie d'un désarmement efficace et pacifique de l'Iraq. Au bout du compte, ce choix là n'est-il pas le plus sûr et le plus rapide ?

Personne ne peut donc affirmer aujourd'hui que le chemin de la guerre sera plus court que celui des inspections. Personne ne peut affirmer non plus qu'il pourrait déboucher sur un monde plus sûr, plus juste et plus stable. Car la guerre est toujours la sanction d'un échec. Serait-ce notre seul recours face aux nombreux défis actuels ? Donnons par conséquent aux inspecteurs des Nations Unies le temps nécessaire à la réussite de leur mission. Mais soyons ensemble vigilants et demandons à MM. Blix et El Baradei de faire régulièrement rapport au Conseil. La France, pour sa part, propose un nouveau rendez-vous le 14 mars au niveau ministériel, pour évaluer la situation. Nous pourrons alors juger des progrès effectués et de ceux restant à accomplir.

Dans ce contexte, l'usage de la force ne se justifie pas aujourd'hui. Il y a une alternative à la guerre : désarmer l'Iraq par les inspections. De plus, un recours prématuré à l'option militaire serait lourd de conséquences.

L'autorité de notre action repose aujourd'hui sur l'unité de la communauté internationale. Une intervention militaire prématurée remettrait en cause cette unité, ce qui lui enlèverait sa légitimité et, dans la durée, son efficacité.

Une telle intervention pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité de cette région meurtrie et fragile. Elle renforcerait le sentiment d'injustice, aggraverait les tensions et risquerait d'ouvrir la voie à d'autres conflits.

Nous partageons tous une même priorité, celle de combattre sans merci le terrorisme. Ce combat exige une détermination totale. C'est, depuis la tragédie du 11 septembre, l'une de nos responsabilités premières devant nos peuples. Et la France, qui a été durement touchée à plusieurs reprises par ce terrible fléau, est entièrement mobilisée dans cette lutte qui nous concerne tous et que nous devons mener ensemble. C'est le sens de la réunion du Conseil de Sécurité qui s'est tenue le 20 janvier, à l'initiative de la France.

Il y a dix jours, le Secrétaire d'Etat américain, M. Powell, a évoqué des liens supposés entre Al-Qaida et le régime de Bagdad. En l'état actuel de nos recherches et informations menées en liaison avec nos alliés, rien ne nous permet d'établir de tels liens. En revanche, nous devons prendre la mesure de l'impact qu'aurait sur ce plan une action militaire contestée actuellement. Une telle intervention ne risquerait-elle pas d'aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fractures dont se nourrit le terrorisme ?

La France l'a toujours dit : nous n'excluons pas la possibilité qu'un jour il faille recourir à la force, si les rapports des inspecteurs concluaient à l'impossibilité pour les inspections de se poursuivre. Le Conseil devrait alors se prononcer et ses membres auraient à prendre toutes leurs responsabilités. Et, dans une telle hypothèse, je veux rappeler ici les questions que j'avais soulignées lors de notre dernier débat le 4 février et auxquelles nous devrons bien répondre :

En quoi la nature et l'ampleur de la menace justifient-elles le recours immédiat à la force ?

Comment faire en sorte que les risques considérables d'une telle intervention puissent être réellement maîtrisés ?

En tout état de cause, dans une telle éventualité, c'est bien l'unité de la communauté internationale qui serait la garantie de son efficacité. De même, ce sont bien les Nations Unies qui resteront demain, quoi qu'il arrive, au cœur de la paix à construire.

Monsieur le Président, à ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l'incompréhension, de la suspicion ou de la peur.

Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.

Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur.

Je vous remercie.

Prospective sur l'an 3000

J'ai toujours adoré l'émission Les Dessous des Cartes, mais cet épisode est particulièrement original :

Mouvement des semences libres

« L'objectif est de dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences. [...] Nous réclamons la liberté d'échanger nos semences. »

Ce n'est pas un hasard si cette nouvelle est apparue sur le site de LinuxFR. La vraie liberté est tous les jours menacée par le monde marchand : la dictature de la consommation. Le seul moyen de s'en protéger est de créer des réseaux de libre échange, basés sur l'économie du don, que ce soit dans le domaine des logiciels, du vivant, de la culture, de la musique, de la connaissance, ...

Je voulais donc signaler la création du mouvement des semeurs volontaires. Ses membres revendiquent la liberté d'échanger gratuitement des semences et luttent contre la privatisation du vivant. Il y a des associations similaires (bourses, foires et banques de graines...) un peu partout dans le monde, beaucoup en Amérique du Sud notamment où les offensives des multinationales sont extrêmement féroces.

Sicko !

C'est en voyant Sicko, le reportage de Michael Moore sur le système médical nord-américain, que je me suis rendu compte du machiavélisme de Google.

Dans ce reportage, on voit comment les entreprises de couverture médicale nord-américaine font tout pour trouver le détail dans le passé du patient qui servira à invalider la couverture du malade. Vous avez eu une candidose y'a 18 ans, vous ne serez pas remboursé pour votre jambe cassée. Votre rein est malade, la vie ou mort, votre frère est un donneur compatible, vous ne serez pas remboursé car vous avez oublié de mentionner votre dent cassée il y a 23 ans dans votre dossier d'inscription...

Et là, Google Health.

Avec Google Health, vous enregistrez toutes vos interventions médicales, docteurs, hopitaux, pharmacies... c'est fantastique ! Tout est conservé au même endroit, tout !, qu'est-ce que c'est pratique !

Il faut que j'arrive à me débarrasser de mon compte Google. Mais c'est pas facile. Petit à petit c'est sûr.

Dédicace à tous les cons qui ont voté Sarko

Voici ce qu'ils vous préparent pour l'été, pendant que vous vous plaindrez de votre pouvoir d'achat de glace américaine sur la plage :

Big Brother : Sarkozy en rêvait, Fillon le fait

«Le but du pouvoir exécutif français n'est pas de lutter efficacement contre la criminalité avec des mesures adéquates car nécessaires, appropriées et proportionnées. Il s'agit de contrôler par tous les moyens le seul média libre qui ne lui obéit pas.» déclare Christophe Espern, co-fondateur de la Quadrature du Net, ajoutant «Il y a quelque chose d'odieux à utiliser la lutte contre la pédopornographie comme alibi à Big Brother. Les services de police concernés ne demandent pas de telles mesures. Parler de "confiance en ligne" dans ce contexte relève de la Novlangue.»

Je vous hais.

(pour les autres, je posterai ici un article sur les outils qui existent pour l'auto-défense digitale).

A qui qu'ce soit que je m'adresse

Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ? Paroles et Musique: Renaud Séchan 1980 "Marche à l'ombre"

   J'veux qu'mes chansons soient des caresses, 
   Ou bien des poings dans la gueule. 
   A qui qu'ce soit que je m'adresse, 
   J'veux vous r'muer dans vos fauteuils. 
   Alors, écoutez-moi un peu, 
   Les pousse-mégots et les nez d'boeufs, 
   Les ringards, les folkeux, les journaleux.
   D'puis qu'y a mon nom dans vos journaux, 
   Qu'on voit ma tronche à la télé, 
   Où j'vends ma soupe empoisonnée, 
   Vous m'avez un peu trop gonflé. 
   J'suis pas chanteur pour mes copains, 
   Et j'peux être teigneux comme un chien.
   J'déclare pas, avec Aragon, 
   Qu'le poète a toujours raison. 
   La femme est l'avenir des cons, 
   Et l'homme n'est l'avenir de rien. 
   Moi, mon av'nir est sur le zingue, 
   D'un bistrot des plus cradingues, 
   Mais bordel ! où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
   J'vais pas m'laisser emboucaner, 
   Par les fachos, par les gauchos, 
   Tous ces pauv' mecs endoctrinés, 
   Qui foutent ma révolte au tombeau. 
   Tous ceux qui m'traitent de démago, 
   Dans leur torchon qu'j'lirai jamais : 
   "Renaud, c'est mort, il est récupéré" ;
   Tous ces p'tits bourgeois incurables, 
   Qui parlent pas, qu'écrivent pas, qui bavent, 
   Qui vivront vieux leur vie minable, 
   Ont tous dans la bouche un cadavre. 
   T't'façon, j'chante pas pour ces blaireaux, 
   Et j'ai pas dis mon dernier mot.
   C'est sû'ment pas un disque d'or, 
   Ou un Olympia pour moi tout seul, 
   Qui me feront virer de bord, 
   Qui me feront fermer ma gueule. 
   Tant qu'y'aura d'la haine dans mes s'ringues, 
   Je n'chant'rai que pour les dingues, 
   Mais bordel ! où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
   Y'a pas qu'les mômes dans la rue, 
   Qui m'collent au cul pour une photot ; 
   Y'a même des flics qui me saluent, 
   Qui veulent qu'j'signe dans leur calot, 
   Moi j'crache dedans et j'crie bien haut, 
   Qu'le bleu marine me fait gerber ; 
   J'aime pas l'travail, la justice et l'armée.
   C'est pas d'main qu'on m'verra marcher, 
   Avec les connards qui vont aux urnes, 
   Choisir c'lui qui nous f'ra crever, 
   Moi, ce jour-là, j'reste dans ma turne. 
   Rien à foutre de la lutte des crasses, 
   Tous ces systèmes sont dégueulasses !
   J'peux pas encaisser les drapeaux, 
   Quoiqu'le noir soit le plus beau. 
   La Marseillaise même en reggae, 
   Ça m'a toujours fait dégueuler. 
   Les marches militaires, ça m'déglingue, 
   Et votr' république, moi, j'la tringle, 
   Mais bordel ! où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
   D'puis qu'on m'a tiré mon canif, 
   Un soir, au métro Saint Michel, 
   J'fous plus les pieds dans une manif', 
   Sans un nunchak' ou un cocktail 
   A Longwy comme à Saint-Lazare, 
   Plus de slogans face aux flicards, 
   Mais des fusils, des pavés des grenades !
   Gueuler contre la répression, 
   En défilant "Bastille-Nation", 
   Quand mes frangins crèvent en prison, 
   Ça donne une bonne conscience aux cons, 
   Aux nez d'boeufs et aux pousse-mégots, 
   Qui foutent ma révolte au tombeau.
   Si un jour, j'me r'trouve la gueule par terre, 
   Sûr quça s'ra d'la faute à Baader. 
   Si j'crève le nez dans le ruisseau, 
   Sûr qu'ça s'ra d'la faute à Bonnot. 
   Pour l'instant ma geule est sur le zing 
   D'un bistrot des plus cradingues, 
   Mais faites gaffe ! J'ai mis la main sur mon flingue !

Gardiens de la paix ?

La K’fet sur Yvette est une association de la fac où j'étudiais, à quelques pas de la cité-U. Ils organisent des évènements culturels, des concerts le vendredi soir... Le 18 Avril, suite à un accrochage, les agents des forces de l’ordre ont débarqué pour mettre l'ambiance :

[...] équipés de matériel anti-émeute (bombes lacrymogènes, gels lacrymogènes, flashballs, chevrotines en caoutchouc, chiens et tonfas) ils investissent la salle (~90m²) en bloquant deux des trois issues.

[...] Une trentaine de personnes est encore présente dans la salle quand soudainement des grenades lacrymogènes sont tirées, dont certaines à moins de 5m. Elles sont immédiatement suivies de tirs de flashballs et de chevrotines en caoutchouc, tirés à l’aveugle du fait de la fumée des gaz.

[...] Dans la panique, tout le monde sort. Les forces de l’ordre attendent à l’extérieur et tirent, à vue, au flashball.

Il y a une centaine de témoins et la scène a été filmée. La police précise avoir été appelé par les organisateurs de la soirée à cause d’une bagarre et le rapport fait état de légitime défense. Il s'agissait d'un paisible concert associatif dans un campus universitaire. Tout le monde est choqué par cette intervention violente, très représentative de la société qui se construit jour après jour.

Bienvenus dans le meilleur des mondes.

La Sarkozyte

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